Faits divers
Justice

Expulsion des trafiquants de drogue à Kahnawake

le mardi 18 octobre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 18 octobre 2016
Par Production Gravite

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Le chef du conseil de bande de Kahnawake Carl Horn souhaite «reconsidérer» l’expulsion des trafiquants de drogue sur la réserve amérindienne.

En entrevue à Radio-Canada, l’homme a dit s’inquiéter devant l’usage de drogues illégales chez les jeunes, entre autres, qui sont passés «de la consommation de marijuana à l'injection d'oxycodone», un stupéfiant employé pour soulager la douleur et dont l’effet se compare à celui de la morphine, selon Santé Canada.

M. Horn ne parle pas d’une expulsion systématique des prévenus. Il envisage plutôt la définition de balises, comme l’âge de l’accusé et la reconnaissance de sa culpabilité devant la justice. La décision finale reviendrait à la communauté.

L’expulsion des trafiquants de drogue ne fait pas l’unanimité au sein de la réserve. Pour le chef des agents de la paix Dwayne Zacharie, l’expulsion «n'enrayera pas le problème», rapporte Radio-Canada. Il se demande aussi où se dirigeront les personnes concernées par la suite.

La proposition de Carl Horne repose sur une résolution du conseil de bande interdisant «la fabrication, le transport, la vente et la consommation de drogues illégales en territoire mohawk» adoptée en 1989. Cette résolution qui «déclarait « sans drogue » la réserve de Kahnawake» prévoyait des sanctions allant de la dénonciation publique à l’expulsion et à l’emprisonnement. Depuis l’entrée en vigueur de la résolution, seule une résidente de Kahnawake a été forcée de quitter la réserve. Les décideurs des communautés autochtones ont, selon  la Loi sur les Indiens, le privilège de déterminer qui est considéré comme l’un des leurs.