Éducation

Grands travaux pour améliorer la sécurité des élèves à pied à l'école NDA

le vendredi 14 septembre 2018
Modifié à 11 h 39 min le 14 septembre 2018
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Il y a de l’action le matin devant l’école primaire Notre-Dame-de-l’Assomption à Châteauguay et les rues voisines. Entre 8h et 8h30, un paquet de voitures et de piétons bourdonnent autour d’une brigadière et d’agents de sécurité chargés de faire régner l’ordre dans le trafic. Des enfants qui marchent, d’autres qui débarquent des autos, des voitures qui avancent, d’autres qui reculent ou qui font demi-tour au milieu de la rue, des camions qui passent. La situation devrait s’améliorer dans les prochaines semaines. C’est du moins l’un des objectifs des grands travaux en cours à cet établissement. Décontamination et autobus La décontamination du terrain de l’école est en marche. La pollution date de l’époque où une voie ferrée se trouvait à l’endroit où a elle été construite, indique Marie-Louise Kerneïs, présidente de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries. La facture s’élève à 2 M $. Dans la même foulée, le débarcadère des autobus scolaires qui était placé devant l’école est relocalisé à l’arrière. «On a révisé comment les autobus vont circuler pour améliorer la sécurité des élèves, souligne Mme Kerneïs. C’était de plus en plus problématique à cause des parents qui sont plus nombreux à accompagner leurs enfants en auto. On avait beaucoup de plaintes.» Mère de deux enfants qui vont à l’école NDA à pied, Catherine Roy souligne qu’elle les accompagne toujours.  «C’est une question de sécurité. C’est pas évident autour de l’école, il n’y a pas beaucoup de places de stationnement. Les parents viennent reconduire leurs enfants. C’est vraiment dangereux, les parents stationnent partout. Ils reculent, c’est difficile pour les marcheurs. Les portes ouvrent de chaque côté. Quand il pleut ou qu’il y a une tempête de neige c’est encore pire parce que les parents sont encore plus pressés», témoigne-t-elle. [caption id="attachment_49362" align="alignleft" width="1024"] Jean-Sébastien Motard et Emilie Benson ont trois enfants à l’école NDA.[/caption] Pour les élèves marcheurs, «c’est horrible», dit Jean-Sébastien Motard, un parent membre du conseil d’établissement de NDA. «Les autos, quand ça passe ici, ce n’est pas assez large. Ça vient vite. C’est une artère qui s’en va vers le chemin Saint-Bernard», dit-il en parlant de l’étroite rue Notre-Dame devant l’école. Lui et sa conjointe Emilie Benson ont cependant bon espoir de voir la sécurité améliorée. «Le débarcadère dans la cour, moi je suis pour ça. On essayait de sortir, ça ne marchait pas. On avait toujours peur de frapper un enfant. On était pris dans le stationnement jusqu’à au moins 8h20. Que le débarcadère soit en arrière, je trouve ça correct», a affirmé Mme Benson. La brigadière Micheline Boivin en poste devant l’école a abondé dans le même sens. «Le nouvel emplacement pour les autobus va améliorer la sécurité», a-t-elle dit au journal. Cour raccourcie L’aménagement pour les autobus jaunes et de cases de stationnement pour le personnel a raccourci la cour d’école. «Ça a beaucoup rapetissé la cour. On n’est pas d’accord avec comment ça s’est fait. On n’a pas eu le choix. On n’a pas été consultés. On avait des fonds prévus pour améliorer la cour. On aurait pu embarquer et contribuer à l’amélioration de la cour mais on n’a pas eu un mot à dire», a déploré M. Motard. Marie-Louise Kerneïs a invoqué la contamination pour justifier l’absence de consultation. «C’était impossible de faire des trous pour une structure ou autre. Tant qu’on ne touche pas à l’asphalte, on peut retarder la décontamination. À la minute qu’on touche à l’asphalte, il faut décontaminer, c’est pour ça qu’on n’a pas consulté le CE», a-t-elle expliqué. Mme Kerneïs a affirmé que les cases de stationnement étaient aménagées «dans un secteur très peu utilisé» de la cour (Mise à jour : les autorités scolaires ont fait part au journal qu'après contre-vérification il appert que la cour est utilisée). En l’absence des autobus, le débarcadère clôturé pourra servir d’aire de jeu. «Ça sera parfait pour joueur au ballon chasseur», a-t-elle fait valoir.