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Hausse du compte de taxes à Châteauguay en 2020

le mardi 10 décembre 2019
Modifié à 9 h 10 min le 11 décembre 2019
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le compte de taxes des Châteauguois augmentera de 4,9 % en 2020. Les élus ont adopté le budget à cinq contre trois lors d’une assemblée spéciale tenue le 9 décembre.  La valeur d’une maison moyenne à Châteauguay est passée de 243 700 $ à 259 400 $ en raison du nouveau rôle d’évaluation qui entrera en vigueur en 2020. Ainsi, pour une maison moyenne, le compte de taxes passera de 3 209 $ à 3 366 $, soit une augmentation de 157 $. La majeure partie de l’augmentation (109$) est attribuable aux différentes tarifications qui sont identiques à chaque porte, soit les tarifs pour les eaux potables et usées, les collectes d’ordures, de recyclage et de matières organiques et pour la régie Beau-Château (piscine extérieure et Sportplex). La contribution de chaque citoyen à la Régie passe de 38 $ à 87 $. Le budget passe à 100 M$ Le budget de la Ville de Châteauguay passera le cap du 100 M$ en 2020. Il était de 96 M$ en 2019. La Ville prévoit augmenter ses revenus de 3,8 M$ en taxes, surtout grâce aux nouvelles propriétés commerciales, industrielles et résidentielles sur son territoire selon le maire de Châteauguay Pierre-Paul Routhier. Des 3,8 M$, 1,1 M$ proviendra aussi de la hausse du taux de taxe foncière de 2%. Les différentes augmentations de salaire des employés et la Régie Beau-Château sont les principales causes de l’augmentation des dépenses. Un exercice d’évaluation des dépenses a été fait dans chacune des directions de la Ville cette année. «Les gestionnaires ont travaillé très très fort. On s’est assis avec la direction générale et on s’est assurés que chacun des montants demandés en terme budgétaire soit justifié», explique le trésorier et directeur des finances Martin Gendron. Le cap du 100 M$ ne réjouit pas le maire de Châteauguay. «On peut toujours avoir plein de services de providence (…)Ça coûte une fortune aux contribuables. J’espère qu’on va dépenser pour moins de 100 millions», a commenté M. Routhier. Trois conseillers votent contre le budget Les élus ont adopté le budget à cinq contre trois lors d’une assemblée spéciale tenue le 9 décembre. Le conseiller indépendant François Le Borgne avait demandé le vote. Ce dernier a voté contre. «Ce budget est calamiteux pour une raison bien particulière, il y a un manque total d’initiative relativement à la recherche de nouvelles taxations et de nouvelles tarifications», a-t-il indiqué. M. Le Borgne faisait référence à différentes possibilités de taxations présentées lors d’un congrès de l’Union des municipalités du Québec comme : taxer davantage les entreprises génératrices de risque, les immeubles vacants, les terrains contaminés, les panneaux d’affichage détachés, les coefficients d’occupation ou taxer sur le manque de canopée dans les stationnements. Le conseiller Marcel Deschamps s’est aussi opposé au budget. «Depuis plusieurs années à chaque fois qu’il y a une augmentation de taxes je votre contre. Je trouve qu’on est surtaxé et au lieu de couper dans les dépenses on préfère augmenter les taxes», mentionne-t-il. Le conseiller Éric Corbeil a également voté contre, mais n’a pas fait de commentaires à son tour de droit de parole. Le conseiller Éric Allard a voté en faveur, mais a précisé que la Ville devrait étudier  «sérieusement» les alternatives à la taxation. Tensions entre Le Borgne et Routhier Le conseiller François Le Borgne a critiqué l’attitude du maire de Châteauguay Pierre-Paul Routhier lors des échanges entre élus à propos du budget. «À mon courriel de critiques sur le budget avec des propos constructifs le 22 novembre, vous m’avez répondu uniquement avec des éléments scatologiques me visant», a mentionné M. Le Borgne. (…) Je trouve cela bas et petit surtout lorsque ces mêmes courriels sont aussi adressés aux autres membres du conseil ainsi qu’aux cadres de la direction générale. Vous avez l’attitude d’un goujat et d’un cuistre.» M. Routhier n’a émis aucun commentaire en assemblée par rapport à ces propos.