Opinion

Hier encore…

le vendredi 22 juillet 2022
Modifié à 15 h 03 min le 22 juillet 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le temps file, n’est-ce pas?

Déjà la mi-juillet, c’est pas croyable! L’été est bien amorcé même si Galarneau a mis du temps à nous chauffer la couenne, comparé à ailleurs dans le monde. Le temps de cligner des yeux et ce sera déjà l’automne. Puis l’hiver.

Je ne vois pas le temps passer. Je me demande même pourquoi il semble filer aussi vite. Je pensais à tort que le sablier coulerait moins vite avec l’âge. À force de revivre certaines situations, des événements, les saisons. Pourtant, il n’en est rien.

La vie défile à 100 milles à l’heure. La première chose qu’on sait, 10, 20 ou 50 ans sont passés. Sans qu’on s’en soit rendu compte. On n’est plus un enfant entouré d’adultes et de grands-parents qu’on regarde avec les yeux contemplatifs, voire envieux. Du jour au lendemain, le miroir s’est inversé. C’est nous qui inspirons les générations futures par nos actions, qui faisons partie de la masse de travailleurs, qui prenons des décisions importantes pour nos proches.

Hier encore, j’avais 20 ans..., chante Charles Aznavour. Je rentrais de l’école. Mes principales préoccupations étaient de savoir ce que ma mère allait mettre sur la table pour souper (pas du spaghetti svp!) et si j’allais ensuite jouer au basketball chez mon voisin Benoit ou à kick la canne avec les enfants de la rue.

Hier encore… je terminais mon secondaire avec la vie devant moi. Un obscur choix de carrière pour enligner mes études au cégep. Études que j’ai rapidement abandonnées pour entreprendre un autre programme que j’ai réussi avec brio cette fois. J’avais, à l’époque, la tête pleine de rêves et de projets à réaliser. Quelques choix de métier en tête. Farfelus ou plus sérieux. Très peu d’intérêt envers les REER!

Hier encore… je signais mes premiers articles au défunt journal L’événement à Saint-Constant, puis au journal  Le Reflet, autrefois à Delson. Je faisais les mêmes erreurs que j’ai corrigées si souvent chez des recrues par la suite. Tellement que je me revois souvent en eux à mes débuts, ce qui déclenche ma compassion. J’étais mauvaise. À tout le moins, pas super bonne. Par manque qu’expérience et de maturité.

Force est d’admettre que l’eau a tout de même coulé sous l’eau les ponts.

«Acceptez les ans, la spirale des saisons, le vertige des plantes qui se désespèrent, reprennent espoir et vont au feu.»

- Alain Borne