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Huit doses d’EpiPen pour lui sauver la vie

le jeudi 21 mai 2020
Modifié à 10 h 54 min le 21 mai 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Diane Laramée a bien cru que son heure était arrivée la semaine dernière lorsqu’elle a subi un choc anaphylactique. N’eût été la réaction des gens à proximité, elle ne serait peut-être plus ici pour raconter son histoire. « J’ai vraiment eu peur. À un moment donné j’ai entendu les médecins dire qu’on est en train de la perdre. Le lendemain, ils ont dit que j’avais été prise juste à temps », raconte la Châteauguoise.

Une réaction allergique fulgurante

Une simple emplette dans un Dollarama a failli être fatale pour l’employée du Metro de Châteauguay. « J’avais une commission à faire chez Dollarama. À mon arrivée, une employée me donne le produit pour nettoyer les mains. Je lui demande du même coup où je peux trouver ce dont j’ai besoin. En me dirigeant vers l’allée en question, je sens ma gorge s’irriter. Ça pique. Je tousse. Mes yeux piquent et coulent. Je fais des allergies dans la vie et je me dis qu’il y a quelque chose. Je suis retournée vers la dame à l’entrée et j’étouffais. J’ai demandé à boire, une bouteille d’eau », relate la victime qui alors décide d’aller prendre l’air à l’extérieur. « L’employée du Dollarama m’a offert d’appeler l’ambulance. Je me suis sentie étourdie et j’ai dit que j’aimais mieux prendre l’air. Mais en tentant de me rendre à ma voiture, je me suis vue dans mon rétroviseur. Je suis revenue à l’intérieur et j’ai demandé qu’on appelle le 911 », raconte Diane Laramée, encore ébranlée une semaine plus tard.

Huit doses d’épinéphrine

Les choses déboulent. Les premiers répondants sont les pompiers de Mercier. Ils injectent d’urgence deux doses d’épinéphrine à la dame. Une dans chaque cuisse. « L’ambulance arrive et on m’embarque rapidement. Je reçois trois autres doses d’EpiPen. Habituellement, à trois, on remarque les effets et les choses se placent. J’étais rendue à cinq. En arrivant à l’hôpital, j’ai été dirigée dans la salle de choc. Avec de l’oxygène, intubée. C’était difficile de respirer. Le médecin a vu mes yeux enflés, presque fermés. Il me donne trois autres doses. J’en avais huit au total. Il a demandé de préparer la salle d’opération. J’ai eu du Ventolin, puis tout à coup, on dirait que tout ça a fait effet. J’ai recommencé à respirer normalement », narre la dame qui l’a échappé belle. Elle est branchée pour contrôler sa pression, mais évite la salle d’opération. « Le lendemain, l’infirmière m’a dit m’avoir vu à la salle de choc. Elle n’en revenait pas », dit Diane Laramée qui devra subir des tests chez l’allergologue pour tenter de trouver la cause de ce qui lui est arrivé. « Je suis allergique au latex. Il y avait peut-être du silicone dans le désinfectant à main. Mais je ne suis pas certaine. Ça peut-être n’importe quoi. Je devrais voir l’allergologue en urgence, d’ici trois mois, parce que mon cas est urgent. Prioritaire », réussit-elle à dire en rigolant. Et elle doit constamment avoir trois ou quatre contenants d'Epipen. [caption id="attachment_82301" align="alignnone" width="444"]doses epipen Le lendemain, toujours à l’hôpital, le visage de Diane Laramée est désenflé. Elle respire mieux. (Courtoisie Diane Laramée)[/caption]

Des remerciements sentis

Diane Laramée voulait remercier tous ceux qui sont intervenus pendant cet épisode. « Les employés du Dollarama. Cette dame qui a été super efficace. Qui a pris les opérations en charge. Les premiers répondants, pompiers, ambulanciers. Mais aussi le personnel soignant. Les infirmières, les médecins, l’ORL, l’anesthésiste. Je leur dois possiblement la vie. Ils ont tous été attentionnés. Merci beaucoup à eux », conclut cette survivante. [caption id="attachment_82300" align="alignnone" width="444"]Diane Laramée Diane Laramée dans une photo de 2019. La dame qui connaît beaucoup de gens de par son emploi chez Metro à Châteauguay, était méconnaissable pendant sa réaction allergique. (Courtoisie Diane Laramée)[/caption]