Automobiles

Hyundai Kona 2018 : comme un p’tit sapin

le mercredi 07 novembre 2018
Modifié à 10 h 00 min le 07 novembre 2018
Le Guide de l'Auto
Article par Michel Deslauriers

Le segment des VUS sous-compacts existe depuis un bout de temps, et de nouveaux modèles s’ajoutent sur le marché chaque année. Les consommateurs délaissent peu à peu leurs voitures pour se tourner vers ces petits véhicules en masse, qui sont honnêtement plus des voitures hautes sur pattes que des camions.

Outre les joueurs établis ou populaires tels que le Mazda CX-3, le Honda HR-V, le Chevrolet Trax, le Mitsubishi RVR, le Jeep Renegade, le Subaru Crosstrek et le Kia Soul, entre autres, les Nissan Qashqai, le Nissan Kicks, le Ford EcoSport, le Toyota C-HR et le Hyundai Kona ont tous été introduits dans les deux dernières années.

Par contre, le Kona est celui qui a effectué l’entrée en scène la plus fracassante. Il a crié « boulet de canon! » en sautant dans la piscine, éclaboussant ses adversaires qui profitaient d’une baignade tranquille. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : durant les neuf premiers mois de 2018 au Canada, le Kona a surpassé les autres VUS sous-compacts au palmarès des ventes, à l’exception du Qashqai et du Crosstrek. Pas mauvais du tout comme départ.

Le design du petit Hyundai est sans contredit l’un des facteurs de ce succès commercial. Il est moderne, sophistiqué, enjoué et urbain. On peut certainement ajouter quelques autres qualificatifs. Le Kona peut plaire autant à une jeune clientèle qu’aux couples plus âgés dont les enfants ont quitté le nid familial, ce que le tout aussi bizarroïde C-HR ne parvient pas à faire en ce moment.

Les versions de base sont équipées d’un quatre cylindres de 2,0 litres développant 147 chevaux – le même que celui dans l’Elantra. Il est jumelé à une boîte automatique à six rapports, et la majorité des acheteurs canadiens choisiront probablement le rouage intégral, en option.

Pour ajouter un peu de piquant à l’agrément de conduite, un quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre est également disponible, lui qui produit 175 chevaux et un couple de 195 livres-pied, assorti d’une boîte automatique à sept rapports avec double embrayage. Une option valable si nous sommes prêts à débourser un peu plus sur un Kona, mais l’on recommande de conserver le moteur de 2,0 litres dans le cas d’un achat à long terme, puisque les motorisations turbo et les boîtes à double embrayage devraient normalement nécessiter plus d’entretien au fil du temps.

Avec le quatre cylindres de base, nous avons enregistré une moyenne de 8,4 L/100 km, fort louable compte tenu des cotes ville/route de 9,2/7,8 L/100 km du VUS, lorsqu’équipé du rouage intégral. Le Hyundai n’est pas aussi amusant à conduire que certains de ses rivaux – le CX-3 nous vient immédiatement à l’esprit –, mais il est loin d’être ennuyant et sa manœuvrabilité aide grandement dans la circulation urbaine. Le mode de conduite Sport accentue la réactivité de la boîte de vitesses, sans toutefois transformer le véhicule en un bolide.

Aucun VUS sous-compact ne peut se targuer d’être spacieux, mais les HR-V, Crosstrek et Renegade sont les plus volumineux du groupe. Le Kona se situe dans la moyenne en matière d’espace pour les passagers, et sa taille diminutive peut être ressentie en prenant place à l’arrière, où l’on trouvera très peu de dégagement pour les pieds. Le coffre dispose d’un volume de 544 litres avec les dossiers arrière relevés, ou 1 296 litres avec les sièges rabattus – un peu petit, mais tout de même adéquat pour la visite hebdomadaire à l’épicerie.

Le design du Hyundai Kona 2018 apporte tout de même le désavantage d’une visibilité réduite vers l’extérieur. La lunette arrière est très petite, et l’essuie-glace couvre environ la moitié de la surface, ce qui deviendra rapidement un désagrément durant la boueuse saison hivernale.

Dans l’habitacle du Kona 2.0L Luxury à transmission intégrale, qu’on a essayé, on retrouve une sellerie en cuir perforé avec des coutures contrastantes, un volant chauffant et gainé de cuir, un écran tactile de sept pouces et des sièges avant chauffants. Il comprend aussi la surveillance des angles morts ainsi que la prévention de sortie de voie, bien que cette dernière soit plutôt agaçante, puisque le volant gigote constamment entre nos mains alors que le véhicule tente de corriger sa trajectoire. On est toujours tenté de le désactiver, alors à quoi bon l’offrir à ce moment-là?

Le Kona se détaille à partir de 20 999 $ avant les frais de transport et de préparation, et l’on croit que la version la plus intéressante pourrait être la 2.0L Preferred à transmission intégrale qui se vend 24 749 $. Il n’est ni plus ni moins dispendieux que la plupart de ses rivaux, n’empêche qu’il propose une longue liste de caractéristiques pour le prix – une marque de commerce de Hyundai.

Le Hyundai Kona 2018 ne devrait pas être considéré comme un véhicule familial, mais l’on peut dire la même chose de presque tous les autres VUS sous-compacts sur notre marché. Par contre, il s’agit d’un petit véhicule intéressant pour ceux qui collent au cliché du « style de vie actif », avec une bonne économie d’essence et la sécurité ajoutée d’un rouage intégral. C’est n’est pas le modèle le plus amusant ni le plus polyvalent de sa catégorie, mais il fait tout de belle façon, et comme un « petit sapin sent-bon », il apporte un parfum de fraîcheur dans un segment de marché à l’odeur de vanille.