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Immeubles neufs projetés à la place d'une maison ancestrale en «mauvais état» selon la Ville et le propriétaire

le jeudi 12 mars 2020
Modifié à 13 h 46 min le 12 mars 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

https://www.dailymotion.com/video/x7so1m5 Un couple a déposé à l’assemblée publique de mars du conseil municipal de Beauharnois une pétition de plus de 1000 signatures contre la démolition d’une maison ancestrale. Son mauvais état ne permet pas de la conserver, selon les autorités et le propriétaire. À lire aussi : Pétition contre la démolition d'une maison ancestrale La maison se trouve au 259, rue Principale. La demeure datant de 1842 ferait place à deux immeubles de neuf logements. Gérald Lévesque et Chantal Groulx en sont voisins. «Il y a une histoire rattachée à la maison. Le Dr Mastai Brault l’a habitée jusqu’à son décès en 1990 à l’âge de 97 ans», fait valoir M. Lévesque. Dr Brault a pratiqué sa profession de vétérinaire sur le site pendant de nombreuses années. [caption id="attachment_77328" align="alignleft" width="170"] Photo gracieuseté[/caption] M. Lévesque a souligné que la pétition ne provenait pas d’internet. «On a fait du porte à porte et nous l’avons laissée dans des commerces. 700 personnes l’ont signée en quelques jours», a-t-il mentionné. Mauvais état Le maire Bruno Tremblay a indiqué à l’assemblée du conseil du 10 mars que la maison avait été évaluée en 2014 et qu’elle n’avait pas été retenue comme bâtiment patrimonial. «Il y a plusieurs choses qui justifiaient ce fait-là. La maison a subi d’importantes modifications qui ont altéré son intégrité structurale. La plus importante étant l’agrandissement par un volume perpendiculaire à la maison à l’arrière qui affecte sa volumétrie bien que le carré de base ait été conservé», a-t-il exposé. Il a ajouté que plusieurs éléments architecturaux d’origine exigeaient de l’entretien et laissé entendre que la facture serait salée. «Restaurer ça, je ne sais pas si les gens qui ont signé la pétition ont mis un billet de 100 $ avec, mais c’est ça que ça va coûter», a-t-il souligné. «La maison est finie. Il y a de la pyrite à l’intérieur. Le solage est fini», a affirmé Jonathan Auger, d’Auger Construction, propriétaire de la demeure. 18 logements L’entreprise a acquis le terrain pour y construire deux immeubles de neuf logements. «À 200 000 $ la porte, ça représente 3,6 M $», a indiqué M. Auger. Il fait valoir que son projet respecte le zonage du terrain. «On respecte toutes les normes exigées. On veut faire les choses correctement», a-t-il assuré. Il attend le permis de la Ville pour aller de l’avant. (Avec la collaboration de Valérie Gagnon) Images des bâtiments, signés Cormier Lefebvre Architectes [caption id="attachment_77327" align="alignnone" width="782"] Les immeubles projetés par Auger Construction, signé Cormier Lefebvre Architectes.[/caption]

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