Culture

Intrigue rebondissante au théâtre tout l’été

le lundi 13 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 13 juillet 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Si vous avez envie de voir une pièce de théâtre d’été pleine de mystères et de soupçons, vous serez servi avec La vieille demoiselle en représentation tout l’été au Pavillon de l’île de Châteauguay.

Mettant en vedette la comédienne châteauguoise, France Pilotte, cette comédie policière vous fera sursauter. Écrit par Albert Martin et revisité par sa sœur, Pauline Martin, le texte a déjà été mis en scène une première fois en 1989 au Théâtre du Manoir Richelieu. Puisque les œuvres de son défunt frère étaient son héritage, Mme Martin a eu la brillante idée de faire revivre ces écrits avec la collaboration de France Pilotte. Comédie très actuelle, l’intrigue est bien installée et le ludisme atteint son paroxysme. Le rythme est juste, c’est facile à suivre et léger. Le metteur en scène, Pierre-François Legendre, a misé juste. Les comédiens répliquent du tac au tac, la synergie entre les personnages ajoute un dynamisme intéressant. Par moment, nous avons l’impression que c’est une comédie d’horreur avec les effets spéciaux prononcés. Le son de l’orgue, le tonnerre, l’éclairage intermittent sont tous des éléments qui transportent l’audience vers les actes fatidiques.

L’histoire se passe dans un vieux manoir du Bas-Saint-Laurent qui n’échappe pas aux pannes d’électricité et aux réseaux téléphoniques coupés par les orages. Anatole (Luc Senay), Violette (France Pilotte) et Nathalie (Frédérique Dufort) font le long périple de Montréal jusqu’au manoir pour entendre la fameuse lecture du testament de la sœur de Violette, vielle femme excentrique, possiblement multimillionnaire. Le notaire du village (Marc St-Martin) se met les pieds dans les plats, mais ressort un tant soit peu gagnant de la situation en reluquant la belle Nathalie. Rémi (Hugo Dubé) tente désespérément de remettre en marche la génératrice, mais en vain. Bref, cette pièce est ingénieusement réalisée pour passer un bon moment et est présentée jusqu’au 29 août, les vendredis et samedis à 20 h 30 et exceptionnellement le jeudi 27 août à 20 h 30.

 

Entrevue avec France Pilotte

 

Avez-vous déjà travaillé avec Pauline Martin?

« Non. Pauline, je n’ai jamais travaillé avec elle, mais elle est venue l’année dernière voir le spectacle (Appelez-moi Stéphane). Nous avons pris un verre et avons discuté. Elle me disait qu’elle avait hérité des œuvres de son frère décédé en 2010 et me faisait part qu’elle sentait bien la réalisation de l’une de ces pièces. […]Le fait de travailler dans le texte de son frère était comme un rendez-vous. Elle est très touchée et honorée et moi aussi.

 

Vous avez déjà joué avec Luc Senay dans la pièce Vivement lundi!, en 2013. Est-ce que d’une pièce à l’autre votre complicité reste la même?

« Oui, définitivement. Moi, depuis que je produis […] je me rends compte par rapport au tout début que les acteurs qui ont déjà joué, souvent, ils vont m’écrire un petit mot pour me dire qu’ils sont intéressés de travailler avec moi, à Châteauguay. C’est un très bel endroit, on s’entend. J’ai des auteurs et des finissants de l’école qui m’écrivent et je vois aussi qu’il y a une crédibilité qui s’est installée. Ça me permet de jouer dans mon patelin.

 

Que réservez-vous au public cet été?

« Chaque année, je choisis des pièces de comédie, mais traitées différemment. Des comédies de situation, des comédies satiriques, il y a eu différentes choses, mais au niveau de la comédie policière, c’est la première fois. Ça demande énormément de précision. Je n’ai jamais autant répété. Je n’ai jamais vu autant l’équipe de production que j’ai engagée être là, parce qu’au niveau du son, éclairage; tout doit être parfait et c’est dur à atteindre. »