L’enseignant suspendu par New Frontiers retournera au travail

Chad Ashe, l’enseignant qui avait été suspendu de son poste dans une école de Châteauguay le 12 novembre dernier, pourra retourner au travail à la Commission scolaire New Frontiers le lundi 6 décembre.

Par contre, M. Ashe assure que l’affaire n’est pas encore terminée, car il a demandé à l’Association des enseignants de Châteauguay Valley, de déposer un grief contre la commission scolaire pour défendre sa réputation.

«Même si je reprends le boulot lundi, ce qu'ils essaient de dire sur moi, c'est de la folie», exprime-t-il.

M. Ashe avait été suspendu, initialement pour une période de 10 jours, car un parent avait porté plainte contre lui pour avoir montré le vidéoclip de sa chanson Wahala en classe, explique l’enseignant.

Il affirme avoir joué un segment de 20 à 40 secondes à la demande d'un élève, mais il trouve que la réaction de la commission scolaire a été démesurée.

«Si la directrice m'avait dit de ne pas montrer ma musique parce que c'est contre les règles, j'aurais dit,  ‘d'accord, pas de problème’. Mais me suspendre et ensuite raconter des mensonges sur moi?», déplore-t-il.

Lors d’une réunion tenue le mardi 30 novembre, son employeur lui a fait part de plusieurs reproches à son égard, dont certaines n’étaient pas liées à la vidéo, informe l’enseignant. Il qualifie ces reproches de mensonges, mais n’a pas voulu entrer dans les détails, car ils feront partie du dossier de grief.

Le président de l’association, Nick Ross, confirme que l’enquête concernant le cas de Chad Ashe est finie, mais que les démarches ne sont pas encore terminées.

«Conformément à la convention collective, la CVTA continuera de prendre les mesures appropriées pour représenter M. Ashe, dit-il. Pour cette raison, et la confidentialité de toute cette affaire et de ce processus, je ne suis pas en mesure de commenter davantage.»

Questionnée par le journal, la Commission scolaire New Frontiers indique que lors du «récent congé administratif de M. Chad Ashe», elle «a enquêté sur les plaintes reçues de parents concernant des comportements contraires à notre Code de conduite professionnelle pour les employés.»

«La NFSB se concentre toujours sur l'apprentissage des élèves, et il est estimé que la situation a été résolue dans le meilleur intérêt de toutes les personnes impliquées, mais surtout pour nos étudiants», explique Rob Buttars, directeur général de la commission scolaire. M. Buttars affirme ne pas être en mesure de partager d’autres détails.

Pétition virtuelle

Une pétition virtuelle a circulé sur les réseaux sociaux depuis que Le Soleil de Châteauguay a rapporté la suspension du professeur. En date du 1er décembre, 998 personnes l’avaient signée.

Selon M. Ashe, cette pétition est preuve de la qualité de son travail auprès des élèves.