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La CPTAQ autorise le projet de maison de soins palliatifs à Mercier

le lundi 02 mars 2020
Modifié à 9 h 40 min le 11 mars 2020
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La Fondation Gisèle Faubert pourra concrétiser son projet de maison de soins palliatifs en milieu agricole à Mercier. La Commission de protection du territoire agricole avait d’abord recommandé le refus du projet, mais l’a finalement autorisé dans une décision rendue le 25 février. À lire aussi: La Fondation Gisèle-Faubert doit convaincre la CPTAQ La Fondation Gisèle Faubert souhaite construire une maison de soins palliatifs au 26, rang Saint-Charles à Mercier. Ce vaste terrain qui comprend, pour le moment, une maison et de nombreux arbres matures serait l’endroit idéal aux yeux de la Fondation, car il est dans «un environnement paisible et naturel». Ce lieu est aussi considéré stratégique puisqu’il est central pour la région que la maison desservira. Pour concrétiser ce projet, la CPTAQ doit autoriser une utilisation autre que l’agriculture et permettre un droit de passage. Dans une orientation préliminaire rendue en mars 2019, la CPTAQ a refusé la demande de la Fondation. «Pour la Commission, les caractéristiques recherchées ne sont pas nécessairement compatibles avec le milieu visé. En effet, un tel milieu agricole n’est pas toujours le havre de paix ici recherché, car l’activité agricole, notamment dans le domaine des grandes cultures, amène son lot de nuisance, tels le bruit, la poussière et les odeurs», écrit-elle. La Fondation a eu l’occasion de faire valoir ses arguments à l’automne. Elle était d’ailleurs représentée par l’ancien député de Châteauguay Pierre Moreau. Dans la décision rendue le 25 février, la Commission «constate que la demanderesse ainsi que les autorités municipales ont fait des efforts importants pour assurer une intégration harmonieuse de l’usage demandé dans le milieu agricole». La Fondation faisait valoir que la haie brise-vent formée d’arbres matures présente sur le terrain constituait déjà un écran naturel au bruit, aux odeurs et à la poussière causée par l’agriculture. La CPTAQ a reconnu cet argument et exige d’ailleurs qu’un couvert d’arbres soit maintenu «en permanence» sur les faces sud, sud-est et nord-ouest du terrain. La Ville de Mercier, la MRC de Roussillon, le Centre intégré de santé et de service sociaux Montérégie-Ouest et des agriculteurs voisins du site ont témoigné en faveur du terrain visé. L’Union des producteurs agricoles (UPA) avait des inquiétudes à l’effet que le projet ait des impacts négatifs sur les activités agricoles existantes dans le secteur. Invitée à commenter cette décision, le président du conseil d’administration de la Fondation, Denis Barbeau a indiqué qu’il était très heureux, mais demeurait prudent, car après la publication d’une décision, toute personne impliquée dans le dossier dispose de 30 jours pour contester la décision de la CPTAQ. La Ville de Mercier s’est réjouie de la décision. Elle indique par voie de communiqué qu’une telle maison «aura un impact positif majeur sur la qualité des services médicaux dont bénéficient les citoyens de Mercier et d’autres villes environnantes». Le projet de la maison prévoit 12 lits pour les gens de la région en fin de vie. Le coût de construction est évalué à 3 M $. Son budget d’opération annuel est estimé à 2,3 M$. La Fondation est en campagne de financement pour amasser les sommes nécessaires. Le prochain événement, le Happening 2020 de la Fondation, est prévu le 4 avril. https://www.dailymotion.com/video/x7lpjid