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Économie

La hausse du prix des aliments un défi pour les restaurateurs

le lundi 22 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 22 février 2016
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

La hausse des prix des fruits et légumes a un impact sur le portefeuille des consommateurs, mais aussi chez les restaurateurs de la région.

«Il faut être ingénieux, il faut être capable de changer de produit, de changer certaines recettes. Par exemple, quand le chou-fleur est cher, on peut mettre un brocoli. Même chose pour les poissons. Quand le saumon est cher, on peut prendre de la morue», raconte Jocelyn Arcand, propriétaire depuis 8 ans du restaurant Le Reggiano à Sainte-Martine. Il dit maintenir toutefois des plats de qualité. Le filet mignon fait encore partie de son menu pour garder son créneau. Le propriétaire du restaurant italien soutient également que les hausses de prix sont particulièrement significatives. « Oui je peux dire que depuis un an, la viande rouge, c’est vraiment cher», renchérit-il.

Du côté du pub irlandais Ye Olde Orchard de Châteauguay, le propriétaire de la franchise, Joe Gagnon, ne prévoit pas changer les prix de ses assiettes. «C’est dans la création de l’offre que nous allons changer quelque chose, soutient-il. Châteauguay est un marché très unique. Il y a beaucoup de restaurants. On donne quelque chose que les autres ne donnent pas. Nous voulons offrir une expérience de qualité à nos clients.» Pour sa part, il croit que les prix vont se stabiliser, même s’il ne prétend pas être un économiste ou un météorologiste. «Ça dépend aussi de la température. Si l’été est beau, il y a plus de gens sur la terrasse», relate-t-il.

Une légère décroissance

Selon François Meunier, vice-président de l’Association des restaurateurs du Québec, une décroissance dans les ventes de tout type de restaurant confondu de 1,5 % a été observée au Québec en 2015. «Le coût de l’épicerie révèle 1350 $ de plus par année qu’il y a trois ans, c’est clair que les consommateurs iront moins au restaurant», entrevoit-il.

L’industrie de la restauration a déjà commencé à faire des ajustements depuis 2011. Des solutions comme revoir le menu, éliminer les trop grandes portions et réduire le gaspillage font partie des actions que plusieurs restaurateurs entreprennent. Si les restaurateurs augmentent le prix de leur repas, leurs affaires pourraient en être affectées, selon M. Meunier. Un programme de regroupement d’achats existe pour les membres de l’association afin de réduire les coûts d’approvisionnement en nourriture.