Sports

La persévérance et le calme de Kim St-Pierre

le lundi 22 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 23 novembre 2021
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

À son retour des Jeux olympiques en 2002, Kim St-Pierre avait signé des centaines d’autographes lors d’un événement organisé à Châteauguay. (Photo : Le Soleil - Archives)

La Châteauguoise Kim St-Pierre a marqué l’histoire la semaine dernière en devenant la première gardienne de but intronisée au Temple de la renommée du hockey. Un ancien entraineur à Châteauguay et un ex-coéquipière partagent des souvenirs qu’ils ont de l’athlète.

Benoit Perron, le gouverneur et vice-président hockey des Grenadiers de Châteauguay M18 AAA, a été son entraineur à Châteauguay lors de la saison 1993-94, alors qu’elle évoluait dans la catégorie midget AA et deux ans plus tard, lorsqu’elle est passée au junior AA.

« Elle était très, très bonne déjà. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de ligues féminines comme aujourd’hui. Kim a fait tout son cheminement de hockey mineur avec les garçons et elle était très bien acceptée», se souvient-il.

M. Perron se remémore une anecdote où, lors d’un tournoi de hockey dans la région de Beauport, il avait rencontré le père de Manon Rhéaume, autre célèbre gardienne de but québécoise. Ce dernier lui avait alors confié qu’il trouvait que le talent de Kim St-Pierre était supérieur à sa fille au même âge.

Le vice-président des Grenadiers garde le souvenir d’une jeune fille réservée qui était très compétitive et disciplinée sur la glace comme à l’extérieur de l’aréna. Elle faisait ce qu’elle avait à faire, assure-t-il.

« Pour moi comme pour plusieurs ici à Châteauguay, Kim c’est le signe de la persévérance », témoigne M. Perron.

Calme et déterminée

Nathalie Déry, l’instigatrice du nouveau programme de hockey féminin à Mercier, a connu Kim St-Pierre sur la glace alors qu’elles ont joué ensemble pour les Stars de Montréal sur l’équipe de Hockey Québec. Elle assure que la gardienne de but est la même personne devant la caméra que dans la vie de tous les jours. « Elle est humble et elle inspire la confiance, raconte celle qui avait le rôle de défenseure dans l’équipe. Comme collègue, elle nous inspirait par sa prestance. Je me rappelle de son calme, mais aussi de sa détermination pour faire gagner l’équipe».

Jenny Lavigne, policière à Châteauguay et également gardienne de but, a aussi joué dans l’équipe de Kim St-Pierre. «C’était vraiment une bonne coéquipière», se souvient Mme Lavigne qui considère que son intronisation est pleinement méritée pour tout le travail que la Châteauguoise a fait. «C’est vraiment une belle vitrine pour le hockey féminin», mentionne-t-elle.

Jenny Lavigne et Nathalie Déry, ex-coéquipières de Kim St-Pierre qui s'impliquent dans le nouveau programme de hockey féminin à Mercier. (Photo : Le Soleil - Denis Germain)

(Avec la collaboration de Jules Gauthier)

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