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Société

La région face au défi de l’immigration et de l’intégration

le vendredi 11 mars 2022
Modifié à 15 h 07 min le 11 mars 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo quebecfrance-monteregie)

« Les couleurs se mêlent sur la peau - C'est le début d'un temps nouveau », chantait Renée Claude en 1970 sur un texte de Stéphane Venne, dépeignant la réalité montréalaise. Une réalité que l’on observe de plus en plus aujourd’hui dans la région, alors qu’un nombre grandissant de personnes issues de l’immigration vient contribuer au développement de nos communautés.

Un contexte favorisé principalement par la pénurie de main-d’œuvre que provoque l’implantation grandissante de nouvelles entreprises dans la région. 

Depuis trois ans, le ministère québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a mené un déploiement sans précédent de ses services dans les régions, incluant la Montérégie. Le ministère dispose notamment d’un point de services à Châteauguay, dans les bureaux de Services Québec, au 180, boulevard D'Anjou.

Depuis décembre, la Fédération québécoise des municipalités emboîte le pas également, pour favoriser la rétention des personnes immigrantes en région.

Selon Nicolas Martin, directeur régional intérimaire du MIFI en Montérégie, diverses actions ont été mises de l’avant avec les municipalités et les MRC, de même qu’avec des organismes sans but lucratif. Pour 2020-2021, c’est quelque 16 M$ qui ont été investis en Montérégie pour favoriser l’intégration des personnes immigrantes.

Nicolas Martin, directeur régional intérimaire du MIFI en Montérégie. (Photo Capture d’écran)

Entreprises

Une gamme de services est aussi déployée à l’égard des entreprises afin de faciliter le recrutement de personnel issu de l’immigration. Des activités d’accompagnement sont aussi mises en place pour les travailleurs immigrants.

« Des efforts ont notamment été déployés dans un programme de régionalisation de la main-d’œuvre afin d’inciter des travailleurs de l’île de Montréal à découvrir les opportunités d’emplois en région, mentionne Nicolas Martin. Des efforts sont portés vers le secteur des services (garages, salons de coiffure, etc.) de même que des centres de distribution. »

En 2020-2021, 541 personnes immigrantes de la Montérégie ont été accompagnées par les agents d’aide à l’intégration. Les conseillers en immigration régionale ont accompagné 207 entreprises de la région. De plus, les mesures mises en place par le ministère ont permis d’établir 34 ententes avec différents partenaires du milieu.

Portrait régional de l’immigration (2016)

Pour la région de la Montérégie : 
• Provenance principalement des pays suivants : 8,9 % de la France, 6,8 % de la Chine, 4,7 % du Maroc, 4,7 % d’Haïti et 3,9 % d’Algérie.
• 82,5 % des personnes immigrées connaissaient le français.
• La part de la population immigrée de moins de 25 ans était inférieure à celle de la région (15,1 % et 29,0 % respectivement), mais la part de la population âgée de (25 à 64 ans) était supérieure dans la population immigrée (66,2 %) comparée à la population de la région (54,4 %).
• Taux de diplomation universitaire (baccalauréat ou plus) plus élevé comparé à celui de l’ensemble de la population de la région (33,0 % comparativement à 18,3 % respectivement).

Pour la MRC de Beauharnois-Salaberry
• Provenance principalement des pays suivants : 19 % de la France, 8,3 % des États-Unis, 7,2 % du Maroc, 3,8 % de la Roumanie et 3,4 % de l’Allemagne.
• 90,0 % des personnes immigrées connaissaient le français.
• La part de la population immigrée de moins de 25 ans (6,9 %) était inférieure à celle de l’ensemble de la population de la MRC (26,2 %). Toutefois, la part de la population âgée de 25 à 64 ans était supérieure dans la population immigrée (67,2 %) que dans la population de la MRC (54,0 %).
• Taux de diplomation universitaire (baccalauréat ou plus) plus élevé (21,3 %) comparé à celui de l’ensemble de la population de la MRC (9,1 %).