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La tension monte entre Mercier et ses pompiers

le vendredi 12 juillet 2019
Modifié à 16 h 17 min le 12 juillet 2019
Par Simon Deschamps

sdeschamps@gravitemedia.com

Les négociations de la nouvelle convention collective des pompiers de Mercier font des flammèches. La tension a monté d’un cran au cours des derniers jours. La section locale Mercier du Syndicat des pompiers du Québec a lancé une fronde contre le directeur du Service incendie Éric Steingue. D’abord, les pompiers ont voté unanimement pour ne pas accorder leur confiance en leur supérieur. Puis dans un communiqué, daté du 4 juillet, ils écrivent que « les pompiers en ont assez de ses manques de respect répétés » tout en dénonçant ses décisions controversées qui mettent en danger la sécurité de la population » et «sa gestion déficiente ». [caption id="attachment_66691" align="alignright" width="417"] Les pompiers de Mercier ont tenu une manifestation devant l’hôtel de ville au mois de mai. (Photo: Archives- Simon Deschamps)[/caption] Ils allèguent que des plaintes de harcèlement contre lui ont été déposées en plus de l’accuser « d’avoir mis à mal le climat de travail et de tenter d’isoler les pompiers en les empêchant autant que possible de sortir de la caserne ». Ils disent également que de renouveler la convention collective n’est pas dans les priorités de M. Steingue. La Ville a réfuté avec véhémence ces accusations et a demandé au Syndicat des pompiers «de se rétracter immédiatement, sans quoi il y aura mise en demeure».  Dans une conférence de presse tenue le 11 juillet, la mairesse et le directeur général de la Ville ont également réitéré leur confiance envers Éric Steingue. « Les accusations tenues par les représentants locaux des pompiers sont très graves et auront des conséquences à long terme sur la carrière de M. Steingue et sur la réputation de l’administration municipale », a déclaré Lise Michaud. « Nous ne pouvons tolérer que l’existence de telles plaintes soit publicisée. Cependant, nous pouvons confirmer qu’aucun membre du syndicat des pompiers n’a déposé de plainte en harcèlement et qu’aucune plainte concernant du harcèlement physique ou sexuel n’a été déposée auprès de l’organisation », a ajouté René Chalifoux. L’administration municipale a réitéré que M. Steingue ne faisait qu’appliquer les mandats qui lui ont été confiés par la Ville. Ce dernier s’assure que les décisions mises en place rencontrent les directives administratives. « Il a participé à l’optimisation de plusieurs services incendie à travers le Québec. Quand on l’a embauché, on savait qui on embauchait et on savait qu’il était compétent pour faire ce qu’on voulait qu’il fasse », de dire M. Chalifoux. [caption id="attachment_66690" align="alignleft" width="403"] René Chalifoux, directeur général de la Ville de Mercier, la mairesse Lise Michaud et le conseiller municipal Martin Laplaine, lors de la conférence de presse du 11 juillet. (Photo: Simon Deschamps)[/caption] Le directeur général soutient que M. Steingue a permis à la municipalité d’économiser 300 000$ sur le budget du Service incendie le faisant passer à 1,77 M$ en 2019 comparativement à 2,1M$ en 2017. Mise en demeure du syndicat Au mois d’avril, c’est le Syndicat des pompiers qui avait demandé à la Ville de se rétracter et avait envoyé une mise en demeure alors que Mme Michaud avait affirmé que «des manœuvres syndicales déplorables avaient été faites visant à obtenir la démission ou le congédiement de notre directeur sécurité incendie Éric Steingue. Ces gestes et ces manœuvres sont inacceptables ». Le représentant syndical du SPQ-FTQ, Sylvain Piteau, avait affirmé que les délégués syndicaux n’avaient jamais prononcé le mot congédiement lors d’une rencontre avec les autorités municipales. Mercier compte une présence en caserne 24 heures par jour avec quatre pompiers de jours et deux la nuit.