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Le béluga adopté aperçu dans le fjord cet automne

le mardi 01 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 01 mars 2016
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) a confirmé la semaine dernière avoir aperçu le béluga adopté par les villes de Châteauguay, Beauharnois et Salaberry-de-Valleyfield dans le fjord du Saguenay en septembre 2015.

Selon le rapport du GREMM, le béluga baptisé Or Blanc par des élèves de l’école des Trois-Sources de Châteauguay, a été vu le 2 septembre 2015 au large de l’anse à Pierrot dans le fjord du Saguenay. «Lentement, à la file indienne, les animaux se dirigeaient vers l’aval, en direction de l’estuaire du Saint-Laurent. Or Blanc nage en compagnie de huit bélugas, tous des gros mâles, et parmi eux se trouvent deux de ses compagnons les plus fidèles : DL0204 et GraCy», peut-on lire dans le document rendu public.

Le GREMM est en mesure d’identifier ce béluga puisqu’il porte une cicatrice très distinctive sur son flanc gauche.

Un travail de moine pour l’identification

Si les délais sont longs entre la prise de photo et l’identification des mammifères, c’est qu’un énorme travail d’analyse doit être fait. «Nos équipes sont sur le terrain pendant l’été et prennent des relevés photographiques, explique Josiane Cabana, du GREMM. Il peut y avoir une préidentification sur le terrain, mais c’est surtout pendant l’hiver, dans nos labos, qu’on analyse chacune des photos pour identifier les bélugas.» Mme Cabana précise que les bélugas choisis pour être adoptés portent généralement des marques permanentes qui facilitent leur identification.

Les villes de Châteauguay, Beauharnois et Salaberry-de-Valleyfield ont symboliquement adopté Or blanc en 2014 pour s’impliquer dans la protection du fleuve Saint-Laurent. Le coût de l’adoption, réparti dans les trois villes, est établi à 2500 $ par année pendant  trois ans. Cette campagne permet de soutenir le GREMM.

Les bélugas du Saint-Laurent en péril

Selon le GREMM, une petite population de bélugas vit dans le Saint-Laurent depuis la dernière glaciation. Ils ont survécu à la chasse du dernier siècle en raison de leur situation géographique, mais l’exposition soutenue aux produits toxiques dans leur habitat depuis des décennies a fait chuter leur population. Les changements climatiques nuisent également à la survie de cette espèce.