Actualités

Le marché immobilier est «chaud» à Châteauguay

le jeudi 20 février 2020
Modifié à 14 h 07 min le 20 février 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Le marché de la revente de maison est fébrile à Châteauguay par les temps qui courent. Des courtiers en immeuble en témoignent ainsi que le bilan de l’année 2019. À lire aussi : Hausse de 11 % du prix de vente médian Le prix de vente médian des maisons unifamiliales a progressé de 11 % à Châteauguay l’an dernier et le nombre de transactions a augmenté de 13 %, selon Centris (voir autre texte). En contrepartie, le nombre d’inscriptions en vigueur a diminué de 22 %. [caption id="attachment_76434" align="alignleft" width="444"] Patrick Lalonde[/caption] «L’économie roule à fond. Ça fait augmenter la demande et la valeur des maisons», affirme Patrick Lalonde, courtier immobilier chez Remax Futur. Depuis 2018, on a un marché de vendeurs, dit-il. «Il n’y a quasiment pas de maisons neuves et il n’y a pas beaucoup d’inventaire. C’est le temps de vendre», affirme Linda Couillard, courtier immobilier chez Via Capitale Accès. Actuellement, il n’est pas rare de recevoir plusieurs offres d’achat pour une maison à vendre. Toutefois, selon M. Lalonde, le phénomène ne touche pas toutes les propriétés. «On est souvent en offres multiples pour la gamme de 230 000 $ à 320 000 $. Il y a une grosse demande pour ça», avance le courtier. Il fait valoir que les acheteurs potentiels sont moins nombreux pour les propriétés de plus de 400 000 $. «Ça représente 6 % des acheteurs», dit-il. Impacts sur la valeur Comment expliquer que la valeur de bon nombre de propriétés a augmenté au nouveau rôle d’évaluation municipale 2020-2021 alors que la valeur de plusieurs a stagné ou baissé, ce, pour la période entre le 1er juillet 2014 et le 1er juillet 2018 ? L’entretien et la mise à niveau des maisons qui prennent de l’âge constituent notamment des facteurs à considérer, selon les courtiers. Avec bon nombre de bungalows construits dans les années 60 et 70 et peu de nouvelles maisons depuis quelques années, le parc immobilier de Châteauguay est vieillissant, souligne Linda Couillard. Après quelques années, l’usure affecte le toit, les portes, les fenêtres, le chauffe-eau, observe-t-elle. [caption id="attachment_76435" align="alignright" width="444"] Linda Couillard[/caption] Les citoyens qui maintiennent leur maison en bon état et l’adaptent au goût du jour en obtiennent un meilleur prix à la vente. Mme Couillard note qu’à cet égard, les subventions à la rénovation comme le programme Rénovert ont aidé. «Des gens ont changé leurs fenêtres de bois», illustre-t-elle. Une propriété «très bien entretenue» ne perd pas de valeur, assure Patrick Lalonde. «Une maison construite en 1958, toute rénovée qualité contracteur, peut se vendre 315 000 $. Si tout est fini, ça peut se vendre 160 000 $» image-t-il. La demande est moins forte pour les maisons qui nécessitent des travaux. Avec de jeunes enfants, les jeunes couples qui achètent une maison «n’ont pas le temps de sabler les planchers», illustre Linda Couillard. «Ils veulent le moins de rénovations possibles.» Patrick Lalonde abonde dans le même sens. «Beaucoup d’acheteurs ne veulent pas rénover», dit-il. Ville attrayante À Châteauguay, le prix de vente moyen des maisons unifamiliales a progressé de 225 512 $, en 2014, à 275 778 $ en 2019, fait part Mme Couillard. Ce type de propriété reste abordable comparé au reste de la Montérégie, estime-t-elle. La ville offre à ses yeux une foule d’avantages. «Châteauguay est située dans la première couronne. On est à dix minutes du pont Mercier. On a des maisons avec de la brique sur les quatre côtés. De beaux terrains. Au niveau des sports, ce n’est pas cher. Il y en a beaucoup pour les familles», fait-elle valoir. Selon elle, il n’y a pas de quartier plus convoité qu’un autre. «La Ville n’a pas un grand territoire. Tous les secteurs sont vendables. Il y a des parcs et des écoles dans chaque quartier», note Mme Couillard.