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Le projet pour le bois Châteauguay-Léry expliqué

le jeudi 22 octobre 2020
Modifié à 14 h 53 min le 22 octobre 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La soirée d’information sur le projet de règlement 215 touchant le bois Châteauguay-Léry a attiré plus de 120 personnes, mercredi. La visioconférence présentée par la MRC de Roussillon, maître d’œuvre du changement proposé, a duré près de trois heures. Une consacrée à la présentation et deux aux questions. « On va répondre à toutes les questions. Ça prendra le temps que ça prendra », a indiqué d’entrée de jeu Pierre Guillot-Hurtubise, de la firme National, animateur de la conférence, à un participant désireux de connaître la durée de la séance. À lire aussi : Maire et conseillers divisés « Il s’agit d’une première étape de la consultation pour permettre aux gens de se faire une opinion éclairée », a souligné M. Guillot-Hurtubise. La balle est maintenant dans le camp des citoyens et organismes, qui sont invités à transmettre leurs opinions et réflexions sur le sujet à la MRC. Trois soirées de consultation sont prévues en novembre, a rappelé Christian Ouellette, maire de Delson et préfet de la MRC de Roussillon. « L’objectif du projet de règlement 215 est d’améliorer la protection du corridor vert et notre position juridique », a indiqué le préfet. Le changement proposé est en lien avec une poursuite de 50 M $ intentée par des propriétaires qui allèguent que la réglementation actuelle touchant leurs terrains s’assimilent à une « expropriation déguisée ». Terrains privés Directeur de l’aménagement du territoire à la MRC de Roussillon, Philippe Meunier a précisé que le projet de règlement 215 visait uniquement un secteur du boisé appartenant à des propriétaires privés. L’espace continu représente 25 % du corridor vert Châteauguay-Léry. Tout le reste est maintenu en conservation, a-t-il souligné. D’une superficie de 227 hectares, l’espace appartenant au privé est identifié comme « conservation viable ». Le règlement actuel permet déjà une construction à faible densité. Le projet de règlement 215 prévoit une augmentation de la densité en limitant le déboisement à 30 % de l’espace et en obligeant le maintien de zones de conservation. Il exige, entre autres, des aménagements durables, le maintien du couvert forestier et protéger le plus possible les espèces végétales menacées ainsi que les rives et les milieux humides, a fait part Jean-François Vachon, consultant en urbanisme. Les villes pourraient exiger des rapports d’expertises environnementales pour chaque projet. Le changement ouvrirait la porte à la construction d’un nombre de logis se situant entre 100 et un maximum de 1400. Il n’est pas possible de fournir un chiffre précis car tout dépendra des normes que les villes concernées, Châteauguay et Léry, décideront d’appliquer, a précisé M. Vachon. « Les villes pourront choisir l’approche de leur choix pour chaque terrain. Elles pourront ajouter des dispositions supplémentaires à leur discrétion, a-t-il souligné. Le schéma de la MRC fixe les règles de base mais les villes peuvent aller plus loin. » [caption id="attachment_92844" align="alignnone" width="553"] Le premier de deux scénarios proposés prévoit deux logements à l’hectare et 54 % de boisé résiduel. (Capture d'écran)[/caption] [caption id="attachment_92843" align="alignnone" width="591"] Le second des deux scénarios proposés permet 14 logements à l’hectare avec 55 % de la superficie en conservation. (Capture d'écran)[/caption] La suite Les intéressés peuvent faire connaître leur point de vue à la MRC par écrit ou oralement. Des séances de consultations sont prévues les 17, 18 et 19 novembre. Les participants doivent s’inscrire avant le 9 novembre au roussillon.ca/215. La vidéoconférence de mercredi est disponible à cette adresse ainsi que toute la documentation pertinente au dossier. Les opinions des gens y seront aussi publiées. Une fois la consultation terminée, un rapport sera soumis au conseil des maires de la MRC de Roussillon. Le règlement final sera adopté par la suite. La CMM et le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation devront l’approuver pour qu’il entre en vigueur.