Le syndicat craint «un retour en arrière»
Une trentaine d’enseignants membres du Syndicat de Champlain (CSQ) se sont invités à la séance des commissaires de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands, le 27 avril, en réaction à certaines demandes patronales.
Ils ont insisté sur le lien entre les conditions d’exercice du personnel de l’éducation et les conditions d’apprentissage des élèves, en dénonçant notamment les compressions exigées et les répercussions négatives qu’elles risquent d’avoir sur les services aux élèves.
« Plus de tâches administratives, plus de travail demandé par la direction, plus de réunions, moins de temps pour la préparation de cours, la conception de matériel, la correction des travaux et examens, est-ce vraiment ce que nous souhaitons pour nos écoles?» se questionne Eric Gingras, président du Syndicat de Champlain, dans un communiqué diffusé le 28 avril. Celui-ci craint que les demandes patronales actuellement sur la table fassent «reculer le réseau scolaire de plusieurs année» tout en entrainant« des conséquences importantes sur l’ensemble du réseau public d’éducation».
Des moyens de pressions «plus corsés» seront envisagés au mois de mai, à la suite de la consultation des membres.
Le syndicat de Champlain regroupe 10 000 membres travaillant pour les commissions scolaires des Patriotes, Marie-Victorin et Vallée-des-Tisserands, et dont les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars.
Les points critiqués par le syndicat:
- Abolition des ratios pour les écoles défavorisées
- Abolition de la moyenne du nombre d’élèves par classe
- Abolition de la pondération a priori, qui permet de compter un élève handicapé pour deux ou trois dans la composition de la classe.
- Disparition du financement qui assure la reconnaissance de l’importance à accorder aux élèves à risque et HDAA
- Plus de précarité et moins d’heures garanties pour les enseignants