Les arbres des citoyens recensés

Quatre employés de l'organisme Crivert vont de maison en maison, cet été, à Beauharnois, pour identifier les essences d'arbres présentes sur chaque terrain. L'opération s'inscrit dans le plan de la Ville pour prévenir une infestation possible de l'agrile du frêne.

Ce type d'arbre est présent sur le territoire de la municipalité. Un premier échantillonnage des essences et des tests avec des pièges n'ont pas permis de détecter l'insecte ravageur, l'an dernier. Le conseil dirigé par le maire Claude Haineault a poussé l'analyse cette année.

«En réalisant un inventaire exhaustif, nous serons en mesure de préciser le nombre de frênes et leur concentration par secteur. Cette information est très importante, car en cas d’infestation, il sera important de savoir où se situent les frênes. Il s'agit aussi d'une information nécessaire afin d’évaluer les options de traitement à privilégier», explique Lydia Pache-Hébert, porte-parole de la municipalité.

L'inventaire permettra aussi d'appliquer les mesures de prévention spécifiques aux frênes prévues dans le règlement de zonage de la Ville, précise-t-elle.

Frênes interdits

Ce règlement interdit entre autres la plantation de nouveaux frênes à Beauharnois. Il autorise aussi l'abattage d'un frêne qui serait atteint par l'agrile. Le cas échéant, un arbre d'une autre essence doit être planté pour compenser.

Rapport en septembre

L'exercice de recensement a commencé à la mi-juillet. Les données recueillies seront transmises à la Ville de Beauharnois en septembre. Le contrat accordé à l'organisme écologique à but non lucratif basé à Salaberry-de-Valleyfield est d'environ 10 000 $.

L'offensive de Beauharnois s'inscrit dans le plan d'action 2014-2024 de la Communauté métropolitaine de Montréal contre l'agrile du frêne.

L'agrile du frêne

L'agrile du frêne est un coléoptère d'origine asiatique. Il a été aperçu pour la première fois au Canada en 2002 à Windsor en Ontario. L'insecte s'est répandu depuis en détruisant des millions de frênes. Les villes de Longueuil, Montréal, Boucherville et Terrebonne ont notamment été aux prises avec une infestation. (Source : Ressources naturelles Canada)