Société

Les bienfaits de croire au père Noël selon une experte

le lundi 24 décembre 2018
Modifié à 15 h 16 min le 24 décembre 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

La croyance qu’ont les enfants envers le père Noël contribue au développement de leur imaginaire et de leur créativité, souligne la psychologue Marie-Josée Mercier.  «Ils se font différents scénarios concernant la façon dont le père Noël s’y prend pour les visiter [en une seule nuit] afin de leur remettre leurs cadeaux. Ça s’inscrit dans les préparatifs du temps des Fêtes. Croire au père Noël, ça fait partie des traditions», explique-t-elle en entrevue à Gravité Média. Elle ajoute que cette croyance est aussi bénéfique pour les parents. «Ça les ramène à leur propre enfance, au Noël qu’ils ont vécu, poursuit-elle. Ils se retrouvent dans un état plus léger qui leur permet de rêver eux aussi. C’est un moment de rapprochement avec leurs enfants.» À ceux qui croient qu’on abuse de la naïveté des tout-petits, Mme Mercier ne le voit pas ainsi. «Dans le cadre de mon travail, j’utilise beaucoup le conte afin que l’enfant soit capable de traverser ses épreuves, de mieux comprendre les situations qu’il vit. L’imaginaire et la fantaisie sont extrêmement importants pour le développement d’une personne», dit-elle. Différence Marie-Josée Mercier rappelle que de façon générale, l’enfant en grandissant est capable de faire la différence de ce qui relève ou non de la réalité. «Autour de 6 et 7 ans, il comprend que les princesses et les superhéros ne sont pas de ce monde. Ça s’inscrit tout simplement dans le cadre de son développement. À un moment donné, il va se poser des questions, faire preuve de curiosité et se demander si le père Noël existe», note la psychologue. Le parent peut l’accompagner en le questionnant, en lui demandant ce qu’il en pense. «À travers cette discussion, l’enfant pourra franchir cette étape qui le mène un peu plus vers le monde adulte», déclare Mme Mercier. Elle mentionne qu’il ne faut pas le brusquer dans cette transition. L’enfant doit trouver ses propres réponses. «Je crois que ça doit de se faire de façon naturelle. Il y a des enfants qui sont plus imaginatifs que d’autres et croiront au père Noël jusqu’à l’âge de 9 ou de 10 ans. Ça ne veut pas dire qu’ils y croient de façon absolue. Ils veulent peut-être demeurer dans cette fantaisie. Et je crois qu’il est important de respecter ça.»