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COVID-19

Les Canadiens préfèrent travailler à distance selon une étude

le mercredi 16 septembre 2020
Modifié à 11 h 41 min le 04 septembre 2020

Alors que de nombreux Canadiens retournent au bureau, une nouvelle étude d’ADP Canada et de Maru/Blue indique un changement d’attitude à l’égard du milieu de travail traditionnel. L’étude réalisée à l’aide de 1538 employés répondants occupant des postes à temps partiel et à temps plein révèle ainsi que 45% des travailleurs interrogés au pays préféreraient travailler à distance au moins trois jours par semaine tandis que plus d’un quart d’entre eux préféreraient avoir des horaires variables. «Il ne fait aucun doute que les employés veulent choisir de quelle façon et à quel moment ils travaillent. Les employeurs qui intègrent la flexibilité dans leur culture peuvent améliorer l’engagement, la fidélisation et le rendement des employés», croit Heather Haslam, vice-présidente du marketing chez ADP Canada. Également, les répondants indiquent également que le travail à distance n’a pas eu d’incidence notable sur la productivité, la qualité du travail ou les heures de travail. Bien que les résultats indiquent un solide penchant à l’égard des modalités de travail flexibles et du travail à distance, 69% des répondants disent ne pas être disposés à accepter une baisse de rémunération pour compenser ces changements, lesquels étaient parfois perçus comme des avantages avant la pandémie. De plus, seulement 4% des travailleurs indiquent qu’ils envisageraient d’accepter une réduction de rémunération pour travailler un moins grand nombre d’heures, par exemple, une semaine de 4 jours. La plupart des Canadiens interrogés (45%) estiment également que les travailleurs à distance disposent des mêmes chances de promotion et d’avancement professionnel. Dans l’avenir? Bien que juste en deçà de la moitié des Canadiens interrogés (44%) estiment que le milieu de travail ne changera pas de façon drastique, plus du quart des répondants croient que leur employeur offrira davantage de modalités de travail flexibles. Près du quart des répondants pensent également que la plupart des employés travailleront à distance dans l’avenir, et 6% estiment que le milieu de travail sera entièrement virtuel. Les répondants âgés de 18 à 34 ans sont plus susceptibles de croire que le milieu de travail changera, par rapport aux autres groupes d’âge : 44% d’entre eux estiment que leur employeur offrira des modalités de travail plus souples au cours des cinq prochaines années, par rapport à seulement un quart des travailleurs de plus de 35 ans. Des sentiments partagés à l’égard du retour sur le lieu de travail Bien que plus de la moitié des Canadiens interrogés soient déjà de retour sur leur lieu de travail (53%), la plupart d’entre eux ont des sentiments partagés sur le sujet : si certains ont hâte d’y retourner (13%), d’autres se sentent anxieux à cette idée (12%), tandis que 15% souhaitent ne pas y revenir du tout. Parmi ceux se sentant anxieux concernant leur retour, ou ne souhaitant pas y retourner, 73% indiquent que c’est parce qu’ils préféreraient travailler à distance. Plus de la moitié sont également inquiets de contracter le virus (56%) et préoccupés par le fait que leur employeur ne prenne pas les mesures nécessaires pour les protéger contre la COVID-19 (30%). Les résultats révèlent également que la plupart des employés (84%), même s’ils sont anxieux, estiment que leur employeur a pris les mesures de précaution nécessaires pour protéger les travailleurs contre la COVID-19. Plus des deux tiers des répondants ont indiqué que leur employeur a augmenté la désinfection et le nettoyage des espaces de travail (66%), a mis en place des mesures de distanciation sociale (64%), ou a fourni des barrières et de l’équipement de protection (51%). Texte de Stéphane Lévesque, Initiative de journalisme local, L'Hebdo Journal