Les explications du ministre de la Santé ne suffisent pas à Isabelle Pomerleau

En point de presse le 9 décembre, le ministre de la Santé Christian Dubé a précisé que les patients en oncologie ont le droit d’avoir un proche aidant dans la salle d’attente, mais pas dans le local où sont effectués les traitements de chimiothérapie. La Constantine Isabelle Pomerleau n’accepte pas cette mesure. Dans son édition du 9 décembre, Le Reflet racontait l’histoire de Mme Pomerleau, qui est atteinte d’un cancer incurable mais qui revendique le droit d’être accompagnée de son mari pendant ses traitements de chimiothérapie. Questionné sur la situation de Mme Pomerleau, M. Dubé a souligné que cette décision de refuser les proches aidants dans la salle de traitements avait été prise sur la base de recommandations de la part des hémato-oncologues et de la Société canadienne du cancer. «Pour quelqu’un qui est en train de suivre un traitement de chimio, ses chances d’attraper la COVID-19 et d’en décéder doublent. Nous avons eu une recommandation très claire», a-t-il mentionné se disant tout de même empathique à la cause de la Constantine. «C’est ridicule» Contactée par le Journal, Mme Pomerleau précise qu’elle veut avoir son mari avec elle dans la salle de traitements, pas seulement en salle d’attente. «C’est ridicule, dit-elle. Dans la salle d’attente aussi, il y a plein de patients en oncologie qui viennent pour des rendez-vous médicaux. Que mon mari soit dans la salle d’attente ou avec moi, ça ne change rien.» La porte-parole de l’opposition officielle en matière de Santé, Marie Montpetit, le représentant du 2e groupe d’opposition, Andrés Fontecilla et le porte-parole du 3e groupe d’opposition pour les proches aidants, Harold Lebel, ont pris part à une conférence de presse dans le hall principal de l'Assemblée nationale en compagnie de Mme Pomerleau, le 8 décembre, afin de revendiquer le droit des personnes atteintes de cancer d’être accompagnés d’un proche aidant lors de leurs traitements. La présidente du comité des usagers Jardins-Roussillon, Micheline Tellier, était également présente. À LIRE AUSSI: « Mes journées sont comptées et précieuses » - Isabelle Pomerleau