Course à pied

Les femmes mènent le bal en course à pied

le mercredi 15 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 juin 2016
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Ce sont les femmes qui donnent un nouvel élan à la course au Québec.

Entraineur dans le domaine depuis 30 ans dans la région de Châteauguay, Gilles Cloutier en sait quelque chose. Il a lancé au début du mois de juin un groupe sous le thème «3 mois pour apprendre à courir». Près de 45 femmes se sont inscrites. Aucun homme. La vaste majorité se sont fait convaincre par d’autres. «Des femmes qui suivent mes cours depuis deux ou trois ans aiment ça, elles ont perdu du poids, elles en parlent à leurs amies, elles viennent me voir et elles me demandent d’ouvrir de nouveaux groupes», explique-t-il.

Selon Gilles Cloutier, les œuvres caritatives où les gens sont invités à amasser des fonds en bougeant pour une bonne cause ont contribué à l’essor de la course à pied au féminin. «Il y a un engouement pour l’activité physique et des femmes à se soutenir entre elles», remarque-t-il.

Le plaisir avant la performance

Concernant les compétitions, l’approche d’aujourd’hui est bien différente d’il y a 30 ans, précise Gilles Cloutier. «Avant, les coureurs visaient un temps. On disait même que si on ne faisait pas 27:30 sur un 5 km, on ne devait pas courir de 10 km», se rappelle-t-il. Aujourd’hui, les gens s’entrainent pour un 5, un 10 km, un demi-marathon ou un marathon et, pour plusieurs, l’objectif est simplement de franchir le fil d’arrivée. «Les gens veulent terminer et avoir du plaisir», souligne l’entraineur.

 

Pratique

L’avènement des épreuves de 5 et 10 km a aussi encouragé des femmes à se lancer, selon Isabel Julien, coureuse et membre du conseil d’administration des Riverains. L’entrainement pour ces distances n’exige pas de longues heures. «Les femmes y trouvent une grande satisfaction car cela prend peu de temps dans leur horaire. Elles peuvent le faire à leur rythme, à l'heure voulue. Après 30 minutes de course, elles peuvent dire mission accomplie !» fait-elle valoir.

 

Elle ajoute : «Des organisations comme les mères-veilleuses ou des courses réservées seulement aux femmes permettent à toutes les femmes de vivre une expérience de course à pied sans se faire juger. Voilà pourquoi de plus en plus de femmes se tournent vers la course.»  

 

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