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Les municipalités pourraient bientôt jouir de plus d’autonomie

le mardi 15 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 novembre 2016
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Les municipalités du Québec demandent depuis longtemps d’avoir plus d’autonomie pour prendre certaines décisions. Demande qui pourrait bientôt se concrétiser, selon le président de L’UMQ et maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, qui était de passage à Châteauguay mercredi soir.

M. Sévigny est venu rencontrer les élus et les gens d’affaires afin de discuter des principaux enjeux municipaux et économiques spécifiques à la région, dans le cadre de la tournée régionale 2016 de l’UMQ.

L’autonomie municipale faisait partie des sujets de la soirée. «Et les prochains mois pourraient marquer une très grande avancée en cette matière avec un projet de loi que le ministre Coiteux s’apprête à déposer d’ici la fin de la session parlementaire, a confié M. Sévigny en entrevue au Journal Le Soleil jeudi. C’est majeur pour nous, poursuit-il. Ça implique que le gouvernement provincial renonce à des pouvoirs afin de nous les attribuer, mais ça permettra en revanche aux municipalités plus de latitude dans la gestion de certains dossiers.»

Présentement, pour changer la limite de vitesse sur des routes gérées par le provincial, pour un projet de développement ou le prolongement d’une rue, par exemple, une municipalité doit remplir beaucoup de paperasse impliquant différents ministères provinciaux. «Ça coûte cher et ça entraîne de longs délais», déplore M. Sévigny, qui indique que les maires rencontrés dans sa tournée souhaitent tous que les gouvernements de proximité soient enfin reconnus comme de véritables paliers de gouvernement.

Trump et l’économie

La visite de M. Sévigny succédait de quelques heures à la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Le sujet s’est-il faufilé dans les discussions des élus et gens d’affaires réunis au Manoir d’Youville ? «Ce n’était pas à l’ordre du jour, avoue en riant le président de l’UMQ, mais les gens en parlaient, oui, et j’ai pu sentir beaucoup d’appréhension. C’est préoccupant de voir un profil comme ça arriver. En Montérégie et en Estrie, on exporte beaucoup le long de la ligne américaine, alors il faudra voir ce qui se passera avec l’ALENA» fait-il part.