Les policiers veulent prendre le contrôle de leur régime de retraite
La Fraternité des policiers de Châteauguay (FPC) propose de prendre la charge complète de son régime de retraite et d’en gérer les risques sous-jacents dans le futur. Si Châteauguay accepte, la Fraternité abandonnera les poursuites judiciaires déposées contre la municipalité.
Cette proposition est la première du genre à être faite par un regroupement policier dans le contexte des négociations entourant la Loi 15 sur les régimes de retraite.
« Nous croyons toujours que la Loi 15 va à l’encontre des lois qui nous régissent. Toutefois, nous souhaitons trouver une solution qui permettra également le retour d’un climat de travail harmonieux » a indiqué le président de la FPC François Lemay dans un communiqué paru le 29 mai.
Le vice-président de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ), Paulin Aubé, qualifie cette proposition de «constructive». Il précise d’ailleurs que la Fédération a récemment recommandé à ses membres de «créer un régime de retraite propre à ceux-ci en vertu duquel les engagements financiers des municipalités seront ceux négociés». La proposition faite par la FPC à la Ville de Châteauguay pourrait donc être imitée par d’autres regroupements policiers à travers le Québec.
Le Journal n’a pas réussi, au moment d'écrire ces lignes, à obtenir l’opinion de la mairesse de Châteauguay. Dans des entrevues accordées à d’autres médias, Nathalie Simon a toutefois dit qu’elle préférait analyser la proposition avant de prendre position.