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Les pompiers de la région en renfort dans les zones inondées

le lundi 29 avril 2019
Modifié à 12 h 12 min le 29 avril 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Depuis vendredi, des dizaines de pompiers des casernes de Beauharnois, Châteauguay et Mercier prêtent main forte à leurs collègues des secteurs de Grenville-sur-la-Rouge, Oka, Vaudreuil, Hudson et Saint-Marthe-sur-le-Lac, qui ont décrété l’état d’urgence en raison des inondations. «Dans la journée de samedi seulement, nous avions 30 pompiers de Châteauguay et de Beauharnois déployés à Hudson, Oka, Vaudreuil et Grenville-sur-la-Rouge», dénombre Patrick Desmarais, chef de la caserne de Châteauguay. [caption id="attachment_62283" align="alignright" width="336"] Une maison menacée par l'eau à Vaudreuil-Dorion. (Gracieuseté, Service de sécurité incendie de Châteauguay)[/caption] L’entraide s’est poursuivie le lendemain, dimanche, avec 10 pompiers à Grenville-sur-la-Rouge et 14 autres à Saint-André-Avellin. «Notre mandat est généralement de faire de l’ensachage de sacs et de monter des digues, faire du porte-à-porte pour informer les résidents des précautions à prendre» énumère-t-il. Parfois, comme ce fut le cas à Oka, l’équipe de pompiers  est allée en caserne pour assurer la garde 24/24h des urgences, en remplacement des pompiers locaux. L’entraide se poursuit aujourd’hui, lundi, avec une équipe de dix pompiers à Grenville-sur-la-Rouge. Des équipes resteront disponibles cette semaine, selon les besoins, indique M. Desmarais. Pompiers de Mercier à Sainte-Marthe-sur-le-Lac De son côté, le Service de sécurité incendie de Mercier a envoyé quatre pompiers et un camion à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, où une digue a cédé samedi soir forçant l’évacuation d’urgence de plus d’une centaine de résidences.
«Nos pompiers ont pu constater l’ampleur de la catastrophe» - Eric Steingue
Les pompiers de Mercier étaient sur le terrain dimanche de 6h à 20h pour procéder à l’élargissement du périmètre d’évacuation, près de la digue. Des évacuations faites de manières préventives. «Nos pompiers ont pu voir l’ampleur de la catastrophe et constater  la désolation. Les gens n’ont rien amené avec eux, des animaux étaient toujours là. On est habitué de faire des opérations sur les cours d’eau, mais là c’est comme s’il y a des maisons en plein milieu du lac», a raconté le directeur du Service de sécurité incendie de Mercier, Éric Steingue. Les pompiers de Mercier ont également offert leur aide à Rigaud. Ils pourraient être redéployés dans les prochains jours si le besoin se fait sentir. Par ailleurs, deux pompiers de Sainte-Martine s’étaient offerts pour aider les sinistrés de Vaudreuil-Dorion, et se dirigeaient sur place, mais leurs services n’étaient plus requis. Du jamais vu Selon le chef de la caserne de Châteauguay, Patrick Desmarais, c’est la première fois qu’un tel réseau d’entraide entre les casernes est mis en place. « Avant, chaque ville faisait ce qu’elle voulait, en offrant son aide directement au service de sécurité incendie de la ville concernée. Mais là, tout passe par la Sécurité civile, qui est la seule courroie de communication. On reçoit chaque soir vers 16h les besoins des municipalités en état d’urgence, après quoi on envoie la liste de nos effectifs disponibles. Les équipes sont ensuite affectées où il y a des besoins. Et ça marche bien, remarque-t-il. C’est la première fois que je vois un réseau d’entraide entre les casernes de cette ampleur ». Chaque municipalité qui reçoit du renfort est facturée pour le service offert par la ville qui offre l’aide. «Elle peut ensuite demander un remboursement au gouvernement, explique M. Desmarais. Il n’y a pas d’abus, ça leur coûte la même chose pour l’équipement ou les effectifs que ce qu’on charge à Châteauguay» spécifie-t-il. (Avec Simon Deschamps)