Les sportifs de 80 ans seront plus nombreux
CHÂTEAUGUAY - Son assiduité, ses habitudes de vie et des facteurs génétiques peuvent expliquer la capacité de Pierre Lebel de jouer au badminton à l'âge de 82 ans, selon le professeur Martin Brochu, de la Faculté des sciences de l'activité physique de l'Université de Sherbrooke et du Centre de recherche sur le vieillissement affilié.
«C'est difficile de mettre le doigt sur un facteur en particulier», dit-il. Chose certaine, l'activité physique permet de conserver les capacités du corps, assure le chercheur. «La machine a besoin de bouger. Le corps est comme une voiture. Si on la laisse stationnée pendant plusieurs années, elle va rouiller», expose-t-il.
Avec les baby-boomers bien au fait du phénomène, qui se mettent à faire du sport, Martin Brochu dit s'attendre à voir de plus en plus de gens âgés aussi en forme que Pierre Lebel. «Quand on pratique un sport régulièrement, on est capables de performer quand même assez longtemps», souligne-t-il.
Pas d'âge pour commencer
Pour le spécialiste, il n'y a pas de sport à éviter d'emblée, par exemple parce qu'il serait «trop dur pour les genoux». C'est à chacun de trouver l'activité qui lui convient, laisse-t-il entendre. «Il y a toujours moyen de faire quelque chose, d'intégrer une activité à la vie», estime M. Brochu.
Toutefois, le professeur déconseille fortement de passer de sédentaire à hockeyeur, coureur de longue distance ou adepte de badminton du jour au lendemain en fonçant tête baissée. «Il n'y a pas d'âge pour commencer mais il faut commencer de façon optimale», insiste-t-il. Ce qui signifie de passer un examen médical au préalable et de s'assurer d'un encadrement. «Quand il n'est pas habitué à bouger, on ne sait pas si le corps va bien réagir, observe le professeur. C'est très important d'y aller progressivement. Le corps est comme une voiture. Les plus vieilles ont besoin de plus de suivi.»
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