Culture

Les visages de la tragédie transcendés par July Barette

le lundi 02 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 novembre 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

L’exposition sous le thème Tragédie de l’artiste-peintre July Barette, ne passe pas inaperçue à l’agence Voyages d’ici et d’ailleurs à Mercier.

Pour son deuxième vernissage, la jeune Merciéroise de 32 ans a cru bon de se concentrer sur la représentation imagée de personnalités connues. «Je voulais des vedettes qui avaient eu des morts tragiques. Chaque personnalité qui est là, ce n’est pas une mort naturelle. J’ai voulu amener ce côté très noir dans l’histoire, mais tous mes tableaux sont traités de façon esthétique. C’est quand même coloré, le noir et blanc passent bien dans le temps, comme des vieilles photos en noir et blanc, c’est toujours beau», croit-elle. Pour les amateurs de portrait de grande vedette, il sera possible de reconnaître les traits de Jim Morrison, Marilyn Monroe et John Lennon pour en nommer quelques-uns. Le plus impressionnant est celui de John Lennon alors qu’elle a tapissé une partie du tableau avec de vraies feuilles d’or comestibles. «C’est un trip, je me suis acheté des paquets de feuilles d’or pures à 99,9 %, dit-elle. Ça va tout le temps rester or, c’est un vernis spécial qu’on met dessus pour que le métal ne s’altère pas au soleil», raconte-t-elle. Le tableau John Lennon avec feuille d’or vaut 1060 $. 

Sur le marché de l’art pas à pas

De fil en aiguille, des gens ont découvert le travail de July Barette, originaire d’Alma, au Saguenay Lac-Saint-Jean. Elle a commencé à créer des tableaux pour son entourage. La peintre a pu bénéficier du programme STA (Soutien aux travailleurs autonomes) du CLD de Longueuil pendant un an. Elle pouvait vendre ses œuvres tout en recevant un soutien financier. Par l’entremise des réseaux sociaux, Daniel Daigneault, journaliste et photographe, a découvert ses œuvres et s’est proposé pour être son agent.

À propos de July Barette

Elle détient un baccalauréat en enseignement des arts et n’a jamais travaillé dans son domaine. Son atelier est à Mercier dans le sous-sol de sa demeure. «Moi c’est vraiment une question de contact. Je fais un tableau, il est dans un salon et j’ai trois commandes qui suivent», fait-elle valoir.  Cette année elle a produit environ 50 tableaux. Ses heures de productivité sont de 15 h à minuit. Ses portraits sont inspirés de l’esthétique du vieux cinéma.