Maison détruite à Châteauguay : une dame sauve le couple et leur chaton

N’écoutant que son instinct, Karine Lemieux a fait preuve d’un courage exemplaire lors de l’incendie qui a anéanti une maison de la rue Gouin à Châteauguay, samedi, en fin de journée. C’est elle qui a fait secouru le couple et leur chaton avant l’arrivée des pompiers.   La Châteauguoise de 40 ans revenait de l’épicerie quand elle a vu de la fumée s’élever dans le ciel. Elle a bifurqué dans cette direction. «Je n’ai aucune idée pourquoi je me suis dirigée vers là», raconte-t-elle au Soleil de Châteauguay. Une fois devant la maison, elle dit s’être inquiétée de voir que personne n’était sorti, alors qu’il y avait des voitures garées dans l’entrée. «Je me disais que soit ils n’étaient pas là, soit ils étaient partis prendre une marche», poursuit celle qui a entrepris de cogner fort dans la porte d’entrée principale, au cas où. Avec raison parce qu’elle pense avoir ainsi réveillé le couple. «Je suis rentrée et je leur ai demandé s’ils étaient seuls dans la maison ou s’il y avait des enfants, rapporte-t-elle. Ils m’ont dit qu’il n’y avait qu’eux et qu’ils avaient un bébé chat.» La femme éprise des animaux a tout retourné sur son passage pour le trouver. Ce qu’elle a réussi. «Il n’était pas question pour moi que je sorte sans!» dit-elle. De retour dans la maison Puis, Mme Lemieux est retournée dans la maison pour obliger les résidents à sortir pour de bon après qu’ils y soient retournés chercher des objets personnels. Et ce, même si des citoyens attroupés devant la résidence lui déconseillaient parce que le toit semblait sur le point de s’effondrer. Mme Lemieux a ramené la dame dehors, alors que son conjoint était dans le garage au moment de l’arrivée des pompiers. «Ils avaient l’air sous le choc», témoigne-t-elle.

«J’ai toujours dit que j’aimerais ça faire un sauvetage un jour. J’aime sentir utile» - Karine Lemieux, à l’origine du sauvetage

Devoir de citoyenne Mme Lemieux dit ne jamais ne s’être sentie en danger, poussée par une forte charge d’adrénaline. La fumée ne semble pas l’avoir incommodée. «Je n’ai pas souvenir d’avoir eu de la difficulté à respirer dans la maison», confie-t-elle. Elle se souvient seulement qu’il y avait des flammes dans la maison à la fin. L’héroïne a dû décanter ses émotions par la suite. Pendant qu’elle avait la garde du chaton avant que les secours le récupèrent, elle s’est réfugiée dans sa voiture pour appeler son conjoint. «Je lui ai dit: je viens de sortir du monde d’une maison en feu. Il pensait que je blaguais, mais il a compris que c’était vrai quand je me suis mise à pleurer. Puis, quand je suis rentrée chez moi, je puais la boucane. Ça ne mentait pas non plus!» rit-elle aujourd’hui. C’est sa belle-mère qui nous a écrit pour faire part de son geste de bravoure. Contactée par la suite, Mme Lemieux affirme pour sa part n’avoir fait que «devoir de citoyenne».