Sports

Maîtriser la vague en pédalant sur le lac Saint-Louis

le mardi 01 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 septembre 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Plutôt que de sauter sur son vélo pour se dégourdir les jambes, Louis-Maxime Dubois enfourche son surfbike le temps d’une randonnée vers les Îles-de-la-Paix, sur le lac Saint-Louis.

Avant de se convertir à ce sport, le Léryverain a fait de la voile pendant plusieurs années. Tenir en équilibre sur l’eau n’aurait pas de secret pour lui. Il s’est procuré cet engin en 2001. Une dame d’une marina de Longueuil lui avait glissé un mot à propos de ce nouveau bolide aquatique, alliant vélo et planche nautique. La particularité du surfbike est qu’il peut être aussi utilisé en tant que kayak. Une selle de vélo, pédales et guidon sont imbriqués à un mécanisme d’hélice qui peut être facilement retiré de la planche. Le guidon sert de gouvernail.

Au quotidien, il se rend aux îles pour y faire du yoga et trouver la paix. « Premièrement, c’est une question de valeur. Je trouve qu’il y a trop de moteurs. On dépense trop de pétrole et d’énergie fossile pour s’amuser, soutient-il. Moi, ce qui m’intéresse c’est de voir qu’avec un pédalier, tu peux aller très vite», poursuit-il.

Lors d’une promenade, il peut atteindre une vitesse de croisière de 20 km/h. Chaque tour de pédale permet huit tours d’hélice, selon l’adepte. Il suffirait de 15 minutes pour se rendre à sa destination. Ce sport lui permet de garder la forme, surtout au niveau cardiovasculaire et du sens de l’équilibre.

«Moi ce qui m’intéressait c’est de ne pas avoir une motomarine qui coûte 50 $ de gaz pour avoir une heure de plaisir pour me rendre aux Îles-de-la-Paix, fait-il valoir. Quand tu es sur l’eau, la sensation, c’est intemporel. C’est un peu une méditation, que tu ailles vite ou pas, ça n’a aucune importance parce que tu n’as plus de point de repère», dit-il.

En temps de grand vent, affronter la vague serait un point culminant de ce sport.

«Tu peux te maintenir sur la vague, image-t-il. Tu pédales et tu peux ajuster ta vitesse avec le mouvement de la vague», observe-t-il.

Cette pratique est accessible à tout le monde. «C’est comme faire du rodéo!» disait-il lors d’une démonstration au Journal, par temps venteux, où le lac Saint-Louis n’était pas de tout repos.

À propos du Surfbike

Cette invention a été créée par Pierre-Louis Parent de la Ville de Québec dans les années 1990 alors qu’il était âgé de 28 ans. La compagnie de mise en marché aurait fait faillite à la suite d’une mauvaise gestion, selon l’inventeur formé en architecture et biologie. Louis-Maxime Dubois aimerait remettre sur pieds cette marque pour la commercialiser au Québec. Il est à la recherche d’investisseurs. Ce dernier s’est procuré ce modèle pour une somme d’environ 1500$.