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Mercier veut des changements au schéma de couverture de risques

le jeudi 08 novembre 2018
Modifié à 15 h 44 min le 08 novembre 2018
Par Simon Deschamps

sdeschamps@gravitemedia.com

La Ville de Mercier confirme avoir donné le mandat à son directeur en sécurité incendie, Éric Steingue, de réviser le schéma de couverture de risques de la Ville auprès de la MRC de Roussillon. Ce document explique entre autres la force de frappe exigée des pompiers lors d’un incendie selon une échelle de classification du ministère de la Sécurité publique en fonction du type de bâtiment touché. Directeur-général de la Ville de Mercier, René Chalifoux annonce que M. Steingue a déjà amorcé des démarches administratives auprès des différents directeurs des services incendies du territoire. De plus, il dit que des démarches sont déjà en cours auprès des différents élus de la MRC. M. Chalifoux soutient que le schéma actuel « a des exigences qui sont plus grandes que le besoin réel ». Il ajoute que ces demandes risquent de faire perdre l’immunité à une ville puisqu’elles sont « difficiles à rencontrer ». « On a demandé à M. Steingue d’évaluer les besoins réels de protection incendie en termes de temps de réponse, de nombre de pompiers pour les différents types d’interventions. À partir de son évaluation, c’est ce qu’il faut mettre dans le schéma pas plus sévère que nécessaire, mais pas moins sévère. On va mettre ce qui est nécessaire pour les différentes villes de la MRC », a expliqué M. Chalifoux. Il ajoute que le schéma « c’est un minimum requis, pas un maximum requis. » « À tout moment, on peut offrir plus de service que ce qu’on aura marqué dans le schéma », dit-il. Mercier a adhéré au schéma de risques de la MRC de Roussillon en 2014. Ce dernier est entré en vigueur dans la MRC le 1er juin 2013. Les 11 villes du territoire y ont souscrit. Dans sa documentation sur le schéma de risques, la MRC de Roussillon confirme que le schéma peut être modifié « en fonction de l’évolution technologique, d’une modification du territoire ou tout autre motif valable ». De plus, une disposition du schéma prévoit qu’il peut être révisé à la sixième année suivant sa date d’entrée en vigueur ou selon la dernière attestation de conformité. Selon ces modalités, le schéma de risques pourra être modifié en 2019.
Pas d’économies de bouts de chandelle Le 26 octobre, un incendie s’est déclaré à l’École des Bons-Vent. Selon le schéma de risques de la MRC pour la Ville de Mercier, 14 pompiers auraient dû intervenir. Or, six pompiers se sont déplacés et trois autres plus tard pour compléter le nettoyage du dégât d’eau. Interrogé sur le sujet par le Soleil, le directeur du Service incendie de Mercier, Éric Steingue, a défendu l’intervention de ses troupes en disant que la situation ne nécessitait pas 14 pompiers. M. Steingue avait également assuré que « le prochain schéma de risque serait écrit différemment ». Il a dit que la situation était maîtrisée avant l’arrivée des sapeurs puisque les gicleurs avaient neutralisé l’incendie. De plus, avant leur arrivée, ils savaient que tous les élèves étaient en sécurité et que les gicleurs avaient fait leur travail. M. Chalifoux s’est dit tout à fait à l’aise des décisions qui ont été prises par ses pompiers. « Soyez assurés qu’à chaque intervention sur notre territoire, que ce soit les travaux publics, la police ou les pompiers je pose des questions. La journée même j’ai parlé au directeur de sécurité incendie et j’étais extrêmement à l’aise de la façon dont on a traité l’intervention », a-t-il mentionné. Des citoyens ont critiqué l’intervention des pompiers, accusant la Ville de tenter de faire des économies au nom de la sécurité publique. M. Chalifoux a assuré que la sécurité publique est une priorité pour l’administration municipale. « Je suis extrêmement à l’aise de dire aux gens qu’on ne fait pas d’économies de bouts de chandelle, mais on gère les deniers publics avec beaucoup de rigueur.  En sécurité publique, je peux vous dire que les citoyens en ont pour leur argent. On ne dépense pas de sommes pour rien. On ne fera jamais d’économie de sous, dès qu’on pense qu’il y a un danger on fait venir des renforts », a-t-il assuré. Il a poursuivi en ajoutant que la Ville ne souhaite «pas augmenter inutilement le compte de taxes des citoyens parce que des ressources supplémentaires non nécessaires auraient été appelées à intervenir». Réaction du ministère de la Sécurité publique Invité à se prononcer sur le non-respect du schéma de couverture de risques lors de l’incendie à l’École des Bons-Vents, le ministère de la Sécurité publique a simplement répondu que « le rôle du ministère est d’offrir un soutien aux municipalités dans la préparation de leur schéma de couverture de risques incendie en conformité avec la Loi sur la sécurité incendie et les orientations ministérielles en matière de sécurité incendie ».