Opinion

Mets donc ton gilet

le vendredi 21 juillet 2017
Modifié à 0 h 00 min le 21 juillet 2017
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

 On ne le répétera sans doute jamais assez, mais un geste simple comme celui d’enfiler un gilet de sauvetage peut faire la différence entre la vie et la mort.

Un couple de Valleyfield et ses deux filles sont passés à un cheveu de se noyer au début du mois de juillet lorsque leur bateau a chaviré sur le lac Saint-Louis. Les vestes de flottaison étaient dans le bateau, mais pas sur leur dos. N’eut été la présence de bienfaiteurs qui leur ont sauvé la vie, ils ne seraient pas là pour en parler aujourd’hui. Lorsqu’ils ont raconté leur mésaventure au <@Ri>Soleil de Châteauguay<@$p>, la mère de famille a livré ce message : «Prenez toujours le temps de mettre votre gilet de sauvetage avant de partir. La vie tient juste à un fil pour vrai», confiait-elle.

Personne n’est à l’abri

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes en pleine Semaine nationale de prévention de la noyade. La Société de sauvetage du Québec indique sur son site web que ce sont généralement les trois mêmes scénarios qui mènent à la noyade : un enfant qui échappe à la vigilance de ses parents, une personne ayant pris un verre de trop qui se sent plus téméraire…et : «un vêtement de flottaison qui est demeuré dans le fond de l’embarcation, car la personne n’avait pas l’intention de sauter à l’eau…».

L’organisme rappelle que peu importe le type de sortie sur l’eau (bateau, canot, kayak, Paddleboard, etc), «personne n’est à l’abri d’une chute accidentelle».

Il y a quelques années, lors de vacances familiales au bord d’un lac, c’est arrivé à mon père. J’avais eu la (mauvaise) idée d’essayer de pêcher sur le quai. L’hameçon s’est coincé au fond du lac. Incapable de le décrocher, mon père a embarqué dans le canot pour se rendre à la hauteur du fil à pêche. Croyant qu’il serait revenu à la rive en quelques minutes, il avait laissé le gilet de sauvetage au fond de l’embarcation. Or le vent s’était levé sur le lac. Ce qui devait arriver arriva : mon père a chaviré du canot devant nos yeux. Le gilet est parti avec les vagues. Dans la panique, mon papa tentait sans succès de s’accrocher au canot qui ne faisait que basculer sous son poids. Heureusement, dans notre cas, l’histoire se termine bien.  Nous l’avons secouru avec le ponton qui faisait office de quai. Mais notre famille a eu peur, très peur.

Ça ne sert à rien de jouer avec le feu(ou l’eau) comme ça : mettez donc votre gilet.