Culture

Œuvres inspirées du patrimoine à la Maison LePailleur

le lundi 19 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 octobre 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Des artistes ont initié une réflexion sur le legs patimonial et culturel de nos ancêtres à la Fête nationale du 24 juin. L’aboutissement de ces créations d’arts visuels peut être vu jusqu’au 14 novembre à la Maison LePailleur de Châteauguay.

Cette exposition, Les Héritiers du bricoleur, est le résultat d’un projet qui fait place à neuf artistes en plein questionnement.

Parmi eux, Francis Coupal, artiste de Mercier, a créé une œuvre ludique interactive où les visiteurs étaient amenés à réfléchir sur les impôts retenus à la source. Lors de la Saint-Jean-Baptiste, son jeu À la mer les impôts  était présenté aux citoyens. «L’œuvre devient un prétexte à une prise de conscience et à une réflexion», soutient-il. Pour Hélène-Raymond Amyot, Châteauguoise, l’occasion lui a permis de mettre en œuvre sa recherche sur les arbres en incluant de vieilles fenêtres. «Les gens du groupe des fermières venaient crocheter avec moi. J’ai choisi des anciennes fenêtres qui pouvaient cadrer avec cette ancienne maison-là (Maison LePailleur). Je voulais que le crochet s’intègre dans le vieillot de la fenêtre en même temps que mon image contemporaine», raconte-t-elle.

La germination dans l’art

Ayant l’objectif de nourrir son flux créatif, Evelyne Bouchard, artiste de Saint-Constant, a, pour sa part, cultivé son idée dans le vrai sens du terme. Le pantin de jardin est le symbole d’un processus de germination à partir de patates enrobées de lainage. «Comme ma création va souvent chercher l’énergie et la collaboration des autres, j’ai fait des patates pour la Saint-Jean-Baptiste que j’ai crochetées avec de la laine bleue pour ensuite les distribuer aux gens qui venaient à la Maison LePailleur et aux festivités», illustre-t-elle. Près de 30 jardiniers ont emmené une patate pour la cultiver dans leur cour. L’artiste les a répertoriés sur une carte. Le concept de son installation traduit une structure humaine contrôlée par l’extérieur. «Le pantin qui est manipulé par les autres, les patates greffées, vient symboliser l’inspiration et les personnes qui font partie d’une communauté», expose-t-elle.

Ce regroupement artistique a été rendu possible par l’entremise de l’organisme Zone d’Affluence – arts inattendus. L’exposition peut être visitée aux heures d’ouverture de la Société du Musée du Grand Châteauguay.

 

Les artistes

Evelyne Bouchard, Francis Coupal, Hélène Raymond-Amyot, Julie Laurin, Louise-Andrée Lalonde, Marie-Ange Brassard, Maryse Messier, Myriam Bernier, Tali

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