Société

Les OSBL d'habitation réclament plus de financement pour «assurer l'harmonie»

le dimanche 25 mars 2018
Modifié à 7 h 21 min le 25 mars 2018
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et de l’Estrie ne prône pas l’interdiction de fumer du cannabis dans les logements sociaux mais elle dit «comprendre» la décision de l’OMH Beauharnois d’avoir adopté un règlement en ce sens. «Étant donné le peu de ressources que nous avons pour assurer le soutien communautaire, assurer l’harmonie sociale et la gestion des conflits entre les locataires dans le monde de l’habitation communautaire et social je comprends la décision de l’OMH», fait part Martin Bécotte, directeur du regroupement basé à Châteauguay. ll observe qu’il faut considérer «les grands ensembles immobiliers que les OSBL d’habitation doivent administrer et les nombreux ménages qu’ils doivent soutenir». M. Bécotte souligne qu’un financement accru est justement demandé au gouvernement pour permettre aux OSBL d’habitation d’améliorer le soutien communautaire offert aux locataires. Ce financement n’a pas augmenté depuis 10 ans alors que le nombre de logements, lui, a progressé, fait-il valoir. «C’est pas mal le même portrait partout au Québec. Les offices municipaux, les OSBL d’habitations et les coopératives espèrent qu’étant donné les surplus actuels, le gouvernement profitera du prochain budget pour augmenter le financement du soutien communautaire en logement social», indique-t-il. [caption id="attachment_31447" align="alignleft" width="1024"] Martin Bécotte[/caption] Débats en perspective La légalisation du cannabis constitue un enjeu pour tous les organismes sans but lucratif d’habitation. La FOHM a invité ses membres à réfléchir à la question. Martin Bécotte n’est pas en mesure de préciser combien d’OSBL avaient adopté des règlements d’immeuble relatifs au cannabis, le processus étant en cours. «Je n’ai pas l’inventaire de nos membres qui ont modifié leur règlement d’immeuble en conséquence. Ceux qui ne l’ont pas fait le feront peut-être au renouvellement des baux de 2019. Plusieurs de nos membres dans la région font adopter le règlement d’immeuble en assemblée générale des membres-locataires, bien que cela ne soit pas obligatoire (pouvoir qui appartient au C.A.). On peut imaginer des débats intéressants dans les assemblées de la prochaine année», conclut-il. À lire aussi : Comité logement contre l'interdiction de fumer du cannabis chez soi