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PHOTOS – Le pont Champlain perdra bientôt ses jambes

le jeudi 04 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 05 novembre 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

La déconstruction d’une pile du pont Champlain (Photo : Gracieuseté – PJCCI)

Les équipes qui s’affairent à la déconstruction du pont Champlain d’origine entameront prochainement les travaux pour retirer les piles et les semelles situées sous l’eau. Et c’est grâce à une nouvelle méthode de déconstruction que les ouvriers «couperont les jambes» du pont.

La nouvelle phase de déconstruction sera en effet réalisée à l’aide d’excavatrices spécialisées mobilisées sur deux barges.

D’une dimension de 210 pieds par 144 pieds, ces barges serviront de surface de travail pour évacuer les débris de béton vers le quai de la jetée de l’Île-des-Sœurs.

De haut en bas

Les piles, ou «jambes», du pont seront déconstruites du haut vers le bas par percussion, à l’aide de marteaux hydrauliques installés sur les excavatrices. Durant ces travaux, les barges seront regroupées pour que l’ensemble des débris soient récupérés puis recyclés.

La déconstruction d’une pile  (Photo : Gracieuseté – PJCCI)

Pour le retrait des semelles, deux barges assemblées en forme de C serviront à encercler les semelles, qui seront confinées à l’aide de palplanches. Une fois le confinement en place, des excavatrices équipées de système de positionnement GPS procéderont à l’extraction des semelles sous le fleuve Saint-Laurent jusqu’au niveau du fond marin.

Le retrait d’une semelle (Photo : Gracieuseté – PJCCI)

Une fois la déconstruction terminée, l’espace vide laissé par la semelle au fond de l’eau sera reconstitué par un remblai de pierre et le confinement sera retiré.

Cette opération sera répétée 34 fois, pour retirer chaque semelle du bassin de La Prairie.

Renforcement de la structure d’acier

Par ailleurs, afin de bien planifier la délicate opération de descente de la travée suspendue au-dessus de la Voie maritime, qui est prévue en janvier 2022, les ouvriers doivent renforcer la structure d’acier à certains endroits.

Ces travaux consistent à installer des appareils d’appui spécialisés qui serviront à la descente et à assurer la stabilité de la section d’acier durant la déconstruction.

Un appareil d’appui spécialisé pour renforcer la structure d’acier du pont (Photo : Gracieuseté – PJCCI)

La travée suspendue, qui pèse 2 200 tonnes, sera descendue en une seule pièce sur une barge à l’aide de vérins à câbles.

À la suite de cette opération, les équipes débuteront le démontage des sections en porte-à-faux et des travées d’ancrage, qui seront déconstruites membrure par membrure avec des grues servant à soulever les pièces d’acier et à les déposer au sol afin qu’elles soient recyclées ou réutilisées.

 

La déconstruction en chiffres

À ce jour, une dizaine de travées au-dessus du fleuve ont déjà été retirées et les travaux se poursuivent jusqu’à l’été 2022, sans pause hivernale.

La déconstruction des travées et du tablier en secteur maritime (Photo : Gracieuseté – PJCCI)

Depuis le début des travaux en août 2020, 1 km de tablier a été déconstruit et l’ensemble des matériaux a été acheminé chez des repreneurs spécialisés.

Aussi, 3 km de treillis modulaires ont été démantelés. Ces renforcements structuraux installés sous les poutres de rive ont permis de maintenir ce lien névralgique jusqu’à la mise en service du pont Samuel-De Champlain.

(Source : Société Les ponts Jacques-Cartier et Champlain Incorporée – PJCCI)

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