chronique

Plus d’argent dans vos poches en 2020… en théorie

le mercredi 15 janvier 2020
Modifié à 8 h 12 min le 15 janvier 2020
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Chaque fois qu’une nouvelle année commence, on se demande souvent avec raison ce qui risque de nous coûter plus cher. Taxes foncières, assurances, coûts de l’électricité; les tarifs ici et là augmentent. Miracle ! Plusieurs citoyens peuvent s’attendre à des adoucissements en 2020, surtout en ce qui concerne les familles. Réglons d’abord le cas d’Hydro-Québec. Les tarifs sont officiellement gelés pour 2020. Mieux, en moyenne, chaque ménage devrait recevoir un remboursement de 60$ pour compenser en partie ce que la société d’État a engrangé de trop ces dernières années. Le gouvernement du Québec ne sera pas en reste, surtout auprès des familles avec des enfants. Depuis le début de l’année, les tarifs en CPE et garderies privées subventionnées sont de 8,35$ par enfant avec rétroactivité au 1er janvier 2019. Finis les tarifs modulés selon le revenu des parents. Les allocations familiales versées par Québec deviennent elles aussi plus généreuses. En 2020, le minimum par enfant passe de 694$ à 1 000$, alors que le maximum grimpe à 2 500$, toujours selon le revenu des parents, et ce, pour tous les enfants. Par ailleurs, il faudra attendre pour profiter d’une autre promesse électorale de la CAQ, soit le nivellement par le bas des taxes scolaires, selon les régions, mais le gouvernement Legault répète que c’est toujours dans son collimateur. Au fédéral, la mesure la plus intéressante concerne la hausse de l’exemption personnelle de base pour les revenus nets assujettis à l’impôt, c’est-à-dire du montant à partir duquel il faut en payer. Il passe cette année de 12 298 à 13 229$, et devrait atteindre 15 000$ en 2023. Pour l’instant, on parle d’une économie d’environ 160$ par personne. Cette mesure ne s’applique plus cependant aux hauts salariés qui déclarent un revenu net d’au moins 214 368$. En vrac, il y aura aussi de petits allègements pour les contributions au Régime québécois d’assurance parentale et pour celles au Régime fédéral d’assurance-emploi. En gros, on paiera moins aux gouvernements, mais on risque à l’inverse de payer davantage au supermarché, puisque que les aliments devraient être de 2 à 4 % plus cher en 2020, surtout pour ce qui concerne la viande. Les projections de l’Université Dalhousie, de Halifax, qui sert de référence au pays, fait état d’une hausse moyenne de 6 %. Une bonne raison pour surveiller les spéciaux en 2020 !