Économie

Plus de 19 000 postes à combler en Montérégie

le jeudi 21 mars 2019
Modifié à 9 h 13 min le 21 mars 2019
Par Maryanne Dupuis

mdupuis@gravitemedia.com

Au terme du dernier trimestre de l’année 2018, le taux de postes vacants en Montérégie était de 3,4%, avec 19 265 postes affichés, selon l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada. Le plus grand nombre de postes vacants dans la région, en nombre absolu, se retrouve parmi les secteurs de serveurs au comptoir, aides de cuisine et personnel de soutien assimilé (1880 postes); manœuvres dans la transformation, la fabrication et les services d’utilité publique (1260); personnel des métiers d’usinage, du formage, du profilage et du montage du métal (855); ainsi que vendeurs dans le commerce de détail (715). 56 professions en déficit Selon les analyses du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, 56 professions sont en déficit de main-d’œuvre dans la région sur la période allant de 2017 à 2021. On parle ici de «déficit» puisque plusieurs conditions doivent être réunies afin de considérer qu’il y a une pénurie, comme un très faible taux de chômage, la difficulté de recrutement, une absence de relève, une forte croissance de l’emploi et une croissance des salaires. «Le concept de pénurie de main-d’œuvre est souvent utilisé par les entreprises pour témoigner de leurs difficultés de recrutement, explique la conseillère en communication de la direction de la Montérégie de Service Québec Guylaine Villeneuve. Or, la difficulté à attirer ou retenir la main-d’œuvre en raison de la situation géographique, de conditions de travail plus difficiles, de conditions plus avantageuses dans d’autres entreprises ou d’autres secteurs vers lesquels se tourne la main-d’œuvre ne résulte pas nécessairement d’une pénurie de main-d’œuvre.» Portrait provincial Au Québec, le marché de l’emploi connaît actuellement une bonne période; le taux de chômage n’a d’ailleurs jamais été aussi bas. Cette situation tendant vers le plein emploi serait surtout attribuable à une demande de main-d’œuvre grandissante causée par la création d’emplois dans des secteurs d’expansion, ainsi que par le départ massif à la retraite de plusieurs travailleurs issus de la génération des baby-boomers. Selon les prévisions d’Emploi-Québec, 1 428 200 emplois seront à pourvoir au Québec d’ici 2026 en raison de ces deux facteurs.

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