Tribune libre

La poubelle au bord de l'eau

le lundi 17 septembre 2018
Modifié à 19 h 19 min le 17 septembre 2018
Par Production Gravite

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J’habite ici depuis 1962, je ne suis donc plus un enfant. Jeune, je pêchais souvent avec mes bons chums Mike et Bob. Nous habitions sur la rue McComber. Nous descendions près du couvent (actuel Hôtel de Ville) et longions la rivière en «trollant ». Nous arrêtions à peu près directement en face de la rue Girouard sur laquelle je vis depuis 24 ans. Il m’arrive assez régulièrement d’aller m’asseoir sur le bord de la rivière et je suis tellement désolé de devoir ramasser une boîte de métal ayant contenu du maïs, un bocal de fromage cottage en plastique et les morceaux d’une bouteille de vodka. J’avoue qu’à l’époque il y avait plus de mégots. Cependant, toutes les campagnes culpabilisant les méchants pollueurs n’avaient pas été lancées. Des millions et millions de dollars investis pour sensibiliser les gens de tous les âges et de tous les milieux. Je n’ose même pas imaginer comment ça serait si aucune alarme n’avait été déclenchée. Je ne suis qu’un payeur de taxes bien ordinaire et je rejette pratiquement toutes les étiquettes. Je ne fais pas partie d’un mouvement ou d’une association quelconque. Autrement dit: « Chus rien qu’un gars ben ordinaire » qui espère aider à réveiller les derniers endormis afin que d’autres (dont sa petite fille) puissent profiter de notre belle rivière. Espérant que ce texte aidera à réveiller le/la ou les responsables de même que d’autres qui n’ont pas réalisé qu’à moins de 5 mètres de cet endroit (bord de l’eau), il y a une poubelle. Alors rien, selon moi, ne justifie ce manque de respect. Daniel Tremblay, Châteauguay