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Le projet de garage municipal à Saint-Urbain-Premier entre les mains des citoyens

le mercredi 24 mars 2021
Modifié à 15 h 59 min le 24 mars 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Des résidents de Saint-Urbain-Premier se sont mobilisés contre le projet de garage municipal de leur ville. Le maire Réjean Beaulieu estime que l'infrastructure est nécessaire et qu'il est temps de passer à l'action. En vue de la concrétiser, le conseil municipal a adopté un règlement d'emprunt de 750 000 $. Un groupe d'opposants a envoyé une lettre aux citoyens de la municipalité les encourageant à demander un scrutin référendaire sur le règlement en question. Ce qu'il est possible de faire par écrit jusqu'à vendredi. Le coût du garage estimé à 1 M $ pour une population de 1300 âmes est décrié dans la lettre. "Le coût actuel de location pour entreposer les équipements est de moins de 1000 $ par année", y lit-on. Le maire Beaulieu fait part que c'est "un peu plus que 1000 $ par année". Le coût, a-t-il fait valoir, "n'est pas le gros de l'affaire". "On veut surtout regrouper nos biens municipaux. Présentement, il y en a un peu partout", a indiqué Réjean Beaulieu. Entre autres, a-t-il mentionné, des équipements se trouvent dans une grange dont le toit coule, prêtée par un citoyen; de la peinture et des solvants sont entreposés "de façon inadéquate", et les deux camions de la Ville sont toujours à l'extérieur. Du sel et du gravier appartenant à la localité sont entreposés chez l'entrepreneur chargé de l'entretien des routes, a informé Charles Whissel, directeur général par intérim de la Ville. Il a souligné que les gens qui accueillent des biens de la municipalité peuvent décider de ne plus le faire. "Certains endroits sont des bâtiments de ferme sans ventilation ni éclairage", a-t-il noté. Les opposants reprochent au conseil municipal, dans leur lettre, de "ne pas tenir de rencontre publique où les citoyens pourraient échanger et donner leur opinion" et "de profiter de la pandémie et de la vulnérabilité de la population pour faire passer un projet non-urgent". Charles Whissel fait part que la Ville a suivi les directives du gouvernement du Québec concernant les règlements d'emprunts en cette période de pandémie. "Les gens ont 15 jours pour demander un scrutin référendaire. Normalement, le registre sur un règlement d'emprunt se tient une seule journée", a-t-il exposé. "On aurait aimé faire une réunion publique mais ce n'était pas possible", a assuré le maire Beaulieu. "Ce n'est pas une urgence absolue mais on en a besoin. Ça fait 15 ans qu'on dit qu'il faut faire un garage", a-t-il soutenu. "On essaie d'améliorer notre sort. On est la seule ville dans les environs sans garage municipal. Les employés n'ont pas d'endroit où travailler. Ils sont pris à tout faire à l'extérieur", a-t-il justifié. "On ne fait rien d'extravagant. On voulait un bâtiment avec un peu de gueule sans qu'il soit dispendieux. Il va être situé à l'entrée du village." Il appartient maintenant aux citoyens de décider. Si 130 personnes habiles à voter de la municipalité demandent un scrutin référendaire sur le règlement d'emprunt, le conseil municipal sera placé devant le choix d'abandonner le règlement ou de tenir un référendum. Dans le cas contraire, le règlement sera réputé approuvé par les citoyens, et le conseil municipal pourra aller de l'avant.