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Projet de sens unique pour discipliner les parents remis en question

le vendredi 23 août 2019
Modifié à 10 h 29 min le 22 août 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Un projet de rendre la rue de l’Église à Beauharnois à sens unique pour atténuer le «syndrome de la porte» devant l’école Saint-Eugène est sur la glace. [caption id="attachment_68406" align="alignnone" width="444"] École Saint-Eugène[/caption] Le conseil municipal devait adopter la mesure à son assemblée publique du 20 août. Conseillère du secteur, Jocelyne Rajotte a demandé de reporter le sujet pour en discuter davantage. Ses collègues ont acquiescé à sa requête en restant muet lorsque le maire Bruno Tremblay a signifié qu’il avait besoin d’un proposeur et d’un appuyeur pour soumettre aux voix la résolution concernée. Aucun élu ne se manifestant, le point a été retiré de l’ordre du jour.   Mécontentement La solution envisagée ne fait pas le bonheur de résidents de la rue. Quelques-uns ont contacté le journal pour exprimer leur désaccord. «Pour les résidents ceci implique que nous allons être en otages quand le transport scolaire va être présent et également nous devrons sortir par la route 132 où la visibilité est quasiment nulle dû au fait que l’intersection est dans une courbe, donc c’est notre sécurité que le conseil municipal a décidé de mettre à risque», dénonce Manon Castonguay. Elle reconnaît cependant le problème de sécurité. «Cette rue comprend une école et, comme toutes les écoles, les parents qui conduisent leur enfant se comportent en délinquants de la route», déplore la citoyenne. [caption id="attachment_68404" align="alignnone" width="444"] La nouvelle signalisation devait entrer en vigueur le 27 août.[/caption] «Syndrome de la porte» La police de Châteauguay est au fait de la problématique qui résulte de la tendance des parents à déposer leurs enfants transportés en voiture le plus près possible de l’entrée de l’école, au mépris de la loi et de la sécurité. Un phénomène généralisé qu’elle appelle le «syndrome de la porte». «Outre les excès de vitesse dans les zones scolaires, plusieurs automobilistes s’arrêtent dans les zones interdites, entravent la circulation, notamment les débarcadères réservés aux autobus scolaires, se stationnent en double file et ne respectent pas les feux intermittents des autobus scolaires», observe le corps policier dans un communiqué publié à l’approche de la rentrée. Les policiers tentent de l’atténuer depuis quelques années notamment en exerçant une surveillance accrue des zones scolaires à la rentrée et en distribuant un dépliant sur le sujet aux conducteurs.