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Le Kathryn Spirit en voie de disparition complète

le dimanche 09 septembre 2018
Modifié à 20 h 26 min le 09 septembre 2018
Par Production Gravite

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(Texte de Marie-Josée Bétournay) Il faudra attendre au plus tard la fin septembre avant de voir la disparition du navire-cargo Kathryn Spirit à Beauharnois, indique la Garde côtière canadienne. Guylaine Beaudoin, porte-parole de l’organisme, explique que les travaux suivent l’échéancier prévu initialement. L’épave est démantelée dans une proportion de 85 %. Cette étape comprend le nettoyage, le ballastage, le pompage et le découpage du Kathryn Spirit. «Le désamiantage est terminé. Tout devrait être terminé d’ici la fin septembre», affirme Mme Beaudoin. Le remblai devrait être retiré au plus tard en décembre, précise la porte-parole de la Garde côtière canadienne. «Le site sera par la suite remis dans l’état où il était avant l’arrivée du navire à Beauharnois. L’échéancier est le printemps 2019», poursuit Mme Beaudoin. La députée Anne Minh-Thu Quach soulagée La députée dans Salaberry-Suroît Anne Minh-Thu Quach se dit soulagée de la disparition imminente du Kathryn Spirit. «C’était une inquiétude constante. Chaque jour les Beauharlinois voyaient ce bateau», dit-elle. La députée, qui mentionne avoir fait pression auprès du gouvernement fédéral pour accélérer le départ du navire-cargo, de 2012 à 2014, considère «éternel» le délai nécessaire à sa destruction. «J’ai posé 30 questions à la Chambre des communes en 7 ans, envoyé 7 questions écrites aux ministères (des Transports et de l’Environnement), 20 lettres aux ministres, 5 demandes d’accès à l’information. Si on avait pu intervenir au début (dès l’accostage du navire-cargo en 2011), cela aurait coûté moins cher. D’année en année, il se désintégrait, il était de moins en moins solide, de moins en moins sécuritaire. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps? Pourquoi ne pas avoir été proactif? Ce sont des questions qui resteront sans réponses», mentionne-t-elle. Anne Quach attribue le départ du Kathryn Spirit à une collaboration entre des acteurs régionaux, comme les représentants des médias et les autorités municipales. De ce dossier, la députée note le «manque de transparence» et la minimisation des «conséquences sur les incidents environnementaux», des Libéraux et des Conservateurs. Elle retient aussi «une très grande force des élus et des citoyens» sur le plan local.