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Retraitée à 53 ans, elle profite de sa liberté pour faire du vitrail

le jeudi 10 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 10 mars 2016
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La Châteauguoise Sylvie Pitre a eu la chance de prendre sa retraite en 2012, à 53 ans. Maintenant sortie du tourbillon métro-boulot-dodo, elle jouit d’une liberté qu’elle consacre à une passion qu’elle a repoussée longtemps…faute de temps.

À la retraite depuis bientôt quatre ans, Sylvie Pitre est loin de s’ennuyer, et ce, même si son conjoint est toujours sur le marché du travail. «Je ne sais pas comment je ferais pour retourner travailler, je n’aurais pas le temps», rigole-t-elle. Mme Pitre a travaillé pendant 35 ans au gouvernement du Québec, dont une bonne partie de sa carrière comme technicienne en télécommunications au ministère de l’Immigration et pour la Commission de santé et de sécurité au travail (CSST). «J’aimais beaucoup mon métier. J’aimais être dans l’action», raconte-t-elle. Bien qu’heureuse dans sa carrière, elle rêvait aussi à sa retraite. La nature de son travail l’amenait souvent à travailler les soirs, les fins de semaine et à voyager à travers la province. «C’était très prenant. Un moment donné, tu finis par être fatiguée et tu te dis : est-ce que ça va finir ?» explique-t-elle. Étant admissible à la retraite à 53 ans, la jeune boomer a sauté sur l’occasion.

L’importance de la préparation

Toutefois, avant de dire «bye bye boss», la Châteauguoise s’était bien préparée notamment grâce à des cours de préretraite offerts par l’employeur.  «Si on a toujours été des gens actifs, on ne peut pas se retrouver du jour au lendemain à ne rien faire. Ça peut être difficile psychologiquement», croit-elle. Il faut donc avoir des projets, des passions après la carrière. «J’ai toujours trouvé ça tellement beau le vitrail, je me disais un jour, quand j’aurai le temps. J’en ferai», raconte-t-elle. Mme Pitre en a fait un (de ses) projet de retraite. Elle possède désormais son petit atelier à la maison où elle donne des cours et vend du matériel. Mais comme elle tient à sa liberté, elle a fait le choix de ne pas ouvrir de boutique. «Pas question pour moi de faire du 9 à 5. J’en veux plus de cet horaire-là. C’est ça le bonheur de la retraite : tu choisis tes horaires», confie-t-elle, le sourire aux lèvres d’une retraitée épanouie.