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Révision des zones inondables dans le secteur de Châteauguay
le mardi 07 mai 2019
Modifié à 16 h 32 min le 07 mai 2019
Plus de 700 propriétés pourraient être affectées par une révision des limites des zones inondables sur le territoire de la Ville de Châteauguay au terme de l’année.
Depuis 2017, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a entamé une vaste analyse des risques de débordement des cours d’eau qui traversent son territoire, dont la rivière Châteauguay. Ce, à la suite d’une directive du ministère de la Sécurité publique du Québec. Ce dernier avait demandé, après les inondations de 2011 à Saint-Jean-sur-Richelieu, que les cartes soient actualisées à la grandeur du Québec selon les méthodes d’analyses plus récentes et en fonctions de nouvelles réalités associées aux changements climatiques.
Scénarios
La CMM prévoit donc publier la mise à jour de la carte du secteur de Châteauguay d’ici la fin 2019. Mise à jour qui tiendra compte, en plus des risques d'inondations «en eau libre» qui figuraient déjà sur l’ancienne carte, des risques d’inondations «par embâcles de glaces» et par «crues subites des eaux».
«Aujourd’hui, les outils à la fine pointe nous permettent de faire des prévisions extrêmement précises». - Cédrik MarceauLa Ville estime qu’environ 714 propriétés qui ne se sont actuellement pas situées en zones inondables pourraient s’y retrouver si les risques d’inondations «par embâcles» sont pris en compte dans la nouvelle carte. Cette estimation se base «sur une étude réalisée en 2006», précise Marie-Claude Tremblay, responsable des communications pour la Ville de Châteauguay. Quant au nombre de maisons se situant déjà dans les limites des zones inondables «en eau libre», la Ville n’était pas en mesure d’en faire le décompte. «Les données datent de 1978 et il faudrait faire le calcul «à la mitaine», explique Mme Tremblay. Ces chiffres seront toutefois disponibles et mis à jour dans le nouvelle carte de la CMM», ajoute-t-elle. Calcul des scénarios Cédrik Marceau, chef de projet géomatique à la CMM, reconnait que ces changements auront un impact sur les propriétés déjà construites, en plus des «maisons à bâtir», puisqu’il est interdit de construire en zone inondable. «Mais il faut comprendre que notre priorité, c’est la sécurité publique, c’est la protection des biens et des personnes. Le but est de donner toute l’information sur les risques par rapport aux divers scénarios possibles», dit-il. À ce titre, le chef de projet indique que les outils d’aujourd’hui sont beaucoup plus précis et permettent une anticipation beaucoup plus exacte des différents scénarios. Une rivière «très complexe» La rivière Châteauguay est l’une des premières à être analysée par l’équipe de la CMM. D’abord parce qu’il existe déjà plusieurs données sur elle, mais également parce qu’il s’agit une rivière «très complexe», qualifie M. Marceau. Une complexité qui s’explique entre autres par sa réaction rapide à divers phénomènes, par exemple à une averse soudaine de pluie, explique-t-il. Tout est pris en compte dans l’analyse : «topographie, barrage, eau de ruissèlement, bassin versant… On veut se rapprocher de la réalité du terrain pour obtenir un résultat de grande qualité. Pour ce faire, il faut comprendre la dynamique, comprendre toutes les réactions en amont», conclut M. Marceau. Étapes à venir La révision de la carte des zones inondables concernant le territoire de Châteauguay devrait être terminée avant la fin de 2019, estime la CMM. La deuxième étape sera d’adapter la réglementation en place aux nouvelles informations.