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Service d’écocentre de retour à Châteauguay

le jeudi 07 mai 2020
Modifié à 19 h 28 min le 17 juin 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La Ville de Châteauguay offrira de nouveau un service d’écocentre à ses citoyens. Le conseil municipal a accordé un contrat à cet effet à l’entreprise Conteneurs Rouville lors d’une assemblée spéciale le 6 mai. Le montant est de 700 000 $ pour 18 mois. La date prévue de reprise des activités est le premier juin. Le conseiller municipal Mike Gendron a dit souhaiter qu’elle soit devancée, le retour du service étant jugé urgent. Celui-ci sera offert aux mêmes conditions, c'est-à-dire cinq visites gratuites par année, et au même endroit qu’auparavant dans le parc industriel, soit au site anciennement opéré par Mélimax, compagnie qui ne peut plus remplir le mandat de la Ville, étant inscrite au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics. Conteneurs Rouville opérait le centre lorsque la Ville a mis fin à son contrat en octobre 2019. Ce, en raison d’un avis de l’Autorité des marchés publics qui effectuait un processus de vérification de l’attribution du contrat, avait fait part la municipalité. Mélimax avait cédé son contrat à Conteneurs Rouville au mois d’août précédent. L’actionnaire principale de cette compagnie, Bianca Freeman, est la conjointe de Mario Landry, propriétaire de Mélimax. Après avoir mis fin au contrat de Conteneurs Rouville, le conseil municipal a élargi la zone du parc industriel où les activités d’écocentre pouvaient s’effectuer. Ce, dans le but d’obtenir plus de soumissionnaires. Conteneurs Rouville a été la seule à répondre à l’appel d’offres de la Ville pour relancer l’écocentre. Concernant le lien familial, le maire Pierre-Paul Routhier a souligné qu’il existait entre actionnaires mais pas au niveau des entreprises. « Il y a une distinction entre les actionnaires et la compagnie, ce qu’on appelle le voile corporatif. Quel que soit le lien familial qui peut exister entre M. Landry et Mme Freeman, ça ne change absolument rien, qu’il soit actionnaire de n’importe quoi. La société par actions Mélimax a été mise au registre des entreprises non autorisées. C’est la seule société. Landry ne l’a pas été. Freeman ne l’a pas été. C’est la société par actions Mélimax, c’est tout. » Élus mal à l’aise L’octroi du contrat n’a pas fait l’unanimité. Le conseiller municipal François Le Borgne a voté contre. « Le délai était trop court. Le montant trop faible pour qu’il y ait une véritable compétition. Je suis très mal à l’aise », a-t-il justifié. Le conseiller Éric Allard s’est aussi dit « mal à l’aise avec le processus » mais a voté pour considérant le besoin d’un écocentre « tellement grand ». Le conseiller Éric Corbeil s’est dit « d’accord avec les sentiments » de ses collègues. « Sauf qu’on a étudié différents scénarios à l’interne et les prix qu’on avait, c’était pratiquement un demi-million de plus que ce qui nous est proposé aujourd’hui. Encore plus si on compare à ce qu’on payait avant, donc je vais voter pour », a-t-il expliqué. Le conseiller Michel Énault a aussi voté pour en suggérant de profiter de la période de 18 mois pour faire en sorte que la Ville offre éventuellement le service elle-même. Barry Doyle a voté pour. Mike Gendron également. « Moi aussi j’ai un inconfort, mais le besoin est tellement urgent. Il faut aller de l’avant », a-t-il dit.