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Sit-in d'infirmières à l'Hôpital Anna-Laberge

le mardi 06 juillet 2021
Modifié à 15 h 40 min le 06 juillet 2021
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le personnel infirmier de l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay a participé à un sit-in en matinée ce mardi 6 juillet pour dénoncer la pénurie de main-d’œuvre. Selon le syndicat, il manque cinq infirmières dans le département des urgences aujourd’hui. 


«Cinq infirmières, ça commence à faire beaucoup, déplore Mélanie Gignac, présidente du syndicat FIQ-SPSMO. Ça veut dire qu’il y a une vingtaine de patients qui n’ont pas d’infirmière attitrée». 

Des employées ont fait du piquetage devant l’entrée des ambulances. Selon nos informations, elles sont retournées ensuite au travail pour permettre au quart de nuit d’aller se reposer.


Selon Mme Gignac, la pénurie de personnel ne fait que s’aggraver car l’employeur peine à recruter de nouveaux employés. «Ça nous prend plus de personnel. Il y en a plus qui démissionnent que d’employés qui sont embauchés. En ce moment les patients viennent se faire soigner par du personnel qui est souffrant», illustre-t-elle. Les employés cumulent le temps supplémentaire obligatoire et sont épuisés souligne-t-elle. 


À l’Hôpital du Suroît, à Valleyfield, deux étages, représentant 72 lits, ont été fermés depuis le mois d’avril en raison du manque de main-d’œuvre. Cette situation a des répercussions sur l’Hôpital de Châteauguay selon Mme Gignac. 

Le CISSSMO veut réduire la pression sur les urgences 


Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest dit être conscient que la situation est difficile en ce moment et affirme travailler à trouver des solutions. «Pour la situation actuelle à l’Hôpital Anna-Laberge, nous avons réussi à trouver le personnel requis pour assurer une offre de service sécuritaire ce matin en plus d’avoir admis des patients à l’étage et donner plusieurs congés sur les unités afin de réduire la pression sur l’équipe en place», a répondu Jade St-Jean porte-parole du CISSSMO dans un courriel envoyé en après-midi. 

Elle souligne les problèmes importants de main-d’œuvre sont également vécus dans d’autres urgences au Québec, le cas n’étant pas unique au CISSSMO. 


«Pour diminuer la pression sur les équipes de l’urgence plusieurs actions sont par ailleurs déjà en place. Entre autres, le projet de régulation des ambulances déployé ce mois-ci, qui a pour objectif d’éviter les transports ambulanciers par un processus de réorientation des usagers dès la visite des paramédics. De plus, plusieurs gestionnaires sont allés prêter main-forte dans nos hôpitaux pour supporter les équipes au cours des derniers jours», explique Mme St-Jean.


Selon elle, il manque près de 700 infirmières dans le CISSSMO. La campagne de recrutement débutée il y a quelques mois a permis de recruter 300 personnes dont 87 candidates à l’exercice de la profession infirmière (CEPI) et 61 étudiants en soins infirmiers.