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Super-champignon mortel : le premier cas isolé dès le départ

le jeudi 22 septembre 2022
Modifié à 17 h 11 min le 22 septembre 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Comme pour la COVID-19, le lavage des mains demeure la meilleure façon de combattre le super-champignon, affirme le CISSME. (Photo: Depositphotos)

La première personne positive au super-champignon mortel à l’Hôpital Pierre-Boucher à Longueuil a été placée en isolement dès qu’elle a été soupçonnée d’avoir cette infection, le 8 septembre, de même que tous ses contacts étroits.

«À ce moment, les mesures de précautions additionnelles ont été communiquées aux employés concernés», affirme Catherine Domingue, responsable des relations avec les médias au sein du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME).

Le personnel a aussi reçu des informations supplémentaires sur le Candida auris.

Quand le cas a été confirmé positif une semaine plus tard, un avis d’éclosion suspecté a été émis, avant d’être officialisé le 20 septembre en raison du second cas confirmé entretemps.

«Toutes les mesures à suivre et à respecter ont été transmises et respectées par les équipes des unités concernées (Ex.: hygiène des mains, masque, blouse, gants, utilisation de produits chlorés pour désinfecter le matériel et des surfaces touchées fréquemment)» enchaîne-t-elle.

Le CISSSME confirme qu’une seule unité est concernée, mais ne dévoile pas laquelle pour des raisons de confidentialité.

Pour les mêmes raisons, il refuse de confirmer l’information de Radio-Canada à savoir que patient infecté no 1 a séjourné dans la chambre du second. Ce dernier est décédé le lendemain, mais d’une autre cause.

Une collègue de Mme Domingue, Caroline Doucet, précise que les deux cas porteurs découverts à l’Hôpital Pierre-Boucher n’étaient pas infectés par le champignon mortel.

«Ils avaient le pathogène à la surface de la peau. C’est une nuance importante.»

- Caroline Doucet, responsable des relations médias au CISSSME 

L’hygiène des mains demeure la meilleure protection pour combattre ce champignon mortel, dit le CISSSME, alors que celui-ci peut se transmettre dans les milieux de soins par contact direct avec le patient et indirect avec l’environnement.

L’Hôpital roule normalement

Présentement, trois usagers ayant eu des contacts étroits sont sous investigation. Aucun autre cas n’a été confirmé pour le moment, alors que plusieurs patients ont été testés.

Le CISSSME tient à se faire rassurant.

«L’Hôpital Pierre-Boucher demeure un lieu sécuritaire pour les employés et la clientèle», dit Mme Domingue.

Tous les rendez-vous, dont ceux en chirurgie, sont maintenus.