Tatoué de sa poutine préférée

Éric Lebeuf, de Châteauguay, prend au mot les défis qu’on lui lance, car il s’est fait tatouer les contours d’une poutine à l’image de la Patate Mallette, le samedi 19 septembre, où une vingtaine de personnes en étaient témoin.

«Écoute, j’ai un pot de Nutella déjà sur la jambe », disait en riant, le jeune homme de 31 ans. Au début, il lançait à la blague à ses amis qu’il voulait se faire tatouer la poutine Mallette.

«Je trouve tellement que c’est une poutine qui se démarque, pas juste à cause qu’elle a gagné les poutines War ou le Journal de Montréal l’a déclaré numéro un, c’est ma poutine depuis des années», confiait le Châteauguois. Ce dernier adore tellement la spécialité des Mallette, qu’il va chaque année déguster sa première bouchée de poutine dès la journée d’ouverture.

«Je leur disais souvent, j’aime tellement votre poutine que je vais me la faire tatouer», relate-t-il.

L’idée a mijoté dans son esprit et, selon lui, le propriétaire du casse-croûte beauharlinois pensait qu’il n’était pas sérieux. Il semblait prendre ça à la légère, mais a organisé un rassemblement pour que plusieurs personnes soient présentes lors de la réalisation du tatouage sur le côté de son mollet droit.

«Honnêtement, je n’ai aucun regret, assure-t-il, je suis fier de mon tatoo, je le trouve super beau!»

Tatoué par la famille

Son cousin Daniel Gosselin est le tatoueur qui a dessiné en permanence la poutine Mallette sur la peau d’Éric Lebeuf. Son tatouage ne lui a rien coûté. Une entente tenue secrète entre le propriétaire et le Châteauguois s’est conclue. Le principal intéressé assure avoir fait ce tatouage pour son simple plaisir et parce qu’il adore cette «vrai poutine comme dans le temps».

«Sérieusement, je suis vendu et ce n’est vraiment pas à cause qu’ils m’ont dit de faire une pub, parce que moi, au début, je voulais le faire sans avoir de montant, sans avoir de poutine», fait-il part. Fidèle dégustateur de la poutine Mallette depuis environ 20 ans, il s’est donné comme tradition de la savourer avec ses deux amis à la journée de la fermeture aussi.

«C’est rendu une tradition pour nous, laisse-t-il entendre. On prend ça à cœur, on la mange et chaque bouchée on a un feeling. Moi, je n’ai pas peur du ridicule, de toute façon, je ne trouve pas ça ridicule mon tatoo. Le monde qui se fait tatouer des fleurs de Lys, ils aiment le Québec, ben la poutine ça vient du Québec», exprime-t-il.

Ce qu’en pense la patate Mallette

«Je trouve que c’est hallucinant. Ça vient un peu traduire le sentiment d’appartenance fort qu’on veut créer et là je crois que ça atteint son paroxysme», soutient  Alexandre Daneau, propriétaire de la Patate Mallette. Une entente a été signée avec Éric Lebeuf précisant que son tatoo est complètement indépendant de l’entreprise. Des images ont été capturées lors de l’événement, initiative de M. Daneau. En échange, le tatoué peut utiliser à sa guise les clips vidéos de l’événement.