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Un bungalow entièrement rénové en famille

le vendredi 18 janvier 2019
Modifié à 19 h 31 min le 18 janvier 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

«J’ai dit à mon courtier immobilier trouve-moi un bungalow avec un bain vert !» lance Martin Baril. Un bain vert parce que c’était à la mode dans les années 60. Le résident de Châteauguay voulait acheter une maison de cette époque et la rénover de A à Z. Avec l’aide de ses deux garçons. «J’habitais en condos et mes deux fils occupaient la même chambre. Je leur ai dit que j’achèterais une maison pour qu’ils aient chacun leur chambre s’ils faisaient les travaux avec moi», raconte l’homme. L’offre a été acceptée. En famille Le courtier Patrick Lalonde lui a déniché une maison à vendre dans un quartier paisible de Châteauguay, rue Charles-Dickens, bâtie en 1964. «Il m’a dit, tu sais, il va y avoir beaucoup d’ouvrage», note M. Baril. Ça faisait son bonheur. Le grand terrain et la quiétude des lieux l’ont conquis. «Des terrains de 10 000 pieds carrés, il n’y en a plus à Châteauguay !» rappelle-t-il. La transaction a été conclue en décembre 2017. Avec ses fils âgés de 16 et 12 ans, Charles-David et Matis, son père Donald et sa mère Micheline, il a complètement métamorphosé la maison. «Ma mère n’a pas planté un clou mais elle nous a donné de l’énergie. Elle s’est assurée tous les jours qu’on avait de la bouffe», apprécie-t-il. Durant les cinq mois de travaux, il a habité chez papa et maman. «Mes enfants ont développé une belle complicité avec mes parents», souligne M. Baril.
«Je suis énormément reconnaissant envers mes parents» - Martin Baril
Gestion du chantier Pompier de profession à Montréal, l’homme tient de son père ses connaissances en bricolage. «Mon père installait des puits de lumière. À 12 ans, j’allais m’amuser à sa shop», confie Martin Baril. «Mais je n’avais jamais fait ça avant. J’ai juste osé», nuance-t-il en parlant des rénovations extrêmes complétées. Il a exécuté tous les travaux avec ses proches à l’exception de tâches sensibles qu’il a confiées à des gens de métier comme la plomberie et l’électricité. «Je voulais que ça soit bien fait. Comme pompier, je connais les conséquences d’un réseau électrique inadéquat. Il y a aussi une question d’assurance», a-t-il fait savoir. Au départ, il a aussi consulté un architecte et un contracteur pour s’assurer que les transformations envisagées n’affecteraient pas la structure de la maison. «On a tout ouvert à la grandeur. Je ne voulais pas supprimer un mur de soutien», illustre-t-il. Ses inspirations En cette fin des années 10, les ressources ne manquent pas pour concevoir un nouveau décor. Martin Baril a puisé des idées dans Instagram, à la télévision, les Rénos d’Hugo et le Salon habitation, entre autres. «J’ai tout choisi tout seul mais je demandais l’avis aux garçons», mentionne-t-il. Gagnant d’un concours En plus d’enrichir sa réflexion sur l’allure qu’aurait sa maison revampée, les réseaux sociaux ont confirmé la justesse de ses choix. Martin Baril a gagné un concours du fournisseur de panneaux de pierre vissés BeOnStone sur Facebook où il a acheté le revêtement extérieur de sa maison. Les nombreuses mentions «j’aime» obtenues par son projet lui ont permis de remporter un tirage au sort. «Pour moi, l’important ce n’est pas nécessairement le montant d’argent mais plus la fierté d’avoir eu autant de like par des personnes que je ne connais pas ! Donc qui ont aimé ma maison», a commenté le gagnant du prix de près de 5000 $ représentant le coût des matériaux achetés chez BeOnStone. Fier Martin Baril est très fier du travail accompli. «J’ai pris une maison de 1964 et j’en ai fait une 2017, souligne-t-il. C’est un accomplissement faire ça.» Il a payé le bungalow 173 000 $. Il estime avoir investi 100 000 $ en matériaux. [caption id="attachment_56107" align="alignleft" width="711"] (Infographie : Nadine Brillon Gravité Média)[/caption] 20 M $ en 5 ans En 5 ans, soit de 2014 à 2018, la Ville de Châteauguay a émis près de 800 permis de rénovation d’habitation. Le tout représentant des travaux d’une valeur totale déclarée d’environ 20 M $. La majorité des permis, environ 600, était pour des rénovations, un peu plus d’une centaine pour un agrandissement et une quarantaine pour une transformation. Marché des bungalows De nombreux bungalows des années 60 et 70 changent de mains après avoir abrité une famille pendant des décennies et subissent une cure de rajeunissement. «Il y a une très forte demande pour les maisons des années 50, 60 et 70», fait part Patrick Lalonde, courtier immobilier de Re/Max Futur. Des prix inférieurs aux constructions récentes et des terrains en général plus grands constituent des atouts, selon son expérience. Il évoque aussi la solidité des maisons de l’époque, munies «de maçonnerie sur les quatre côtés». «Les jeunes couples qui veulent un sous-sol et une cour, les jeunes familles», constituent une bonne proportion de la clientèle pour ces habitations, indique M. Lalonde. Plusieurs acheteurs de bungalows les rénovent à leur goût, confirme-t-il. Courtier immobilier chez Royal LePage, Luc Jodoin abonde dans le même sens. «Beaucoup de jeunes en bas de 30 ans achètent des bungalows et les renippent. C’est ça la grande mode», fait-il part.