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Un camp de jour pour pratiquer le français

le mercredi 07 août 2019
Modifié à 11 h 18 min le 06 août 2019
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Les enfants qui ne parlent pas français ou très peu dans Châteauguay ont l’opportunité de vivre une immersion dans le camp Ani-mots à l’île Saint-Bernard, l’été. C’est la deuxième année que les allophones de la région peuvent être ensemble et vivre des expériences amusantes dans la nature sur le tertre qui regorge de diversité. Félix Valiquette, responsable des animateurs du camp Ani-mots aime bien la dynamique entre les jeunes. « C’est sûr que c’est un défi, mais les enfants s’aident entre eux à comprendre la langue. Certains font la traduction du russe au français », raconte-t-il. Une journée par semaine, les quelque 40 jeunes âgés de 6 à 12 ans inscrits peuvent interagir en français avec l’aide de leurs camarades et des animateurs. Pendant la tenue des activités, on peut entendre des mots ukrainiens, russes, mexicains et de plusieurs autres nationalités. Ce camp s’échelonne sur une période de six semaines. Un autre groupe de 20 tout-petits se prépare à la maternelle en septembre. Pour conserver les acquis La Commission scolaire des Grandes-Seigneuries a mis sur pied un projet pilote pour créer une expertise en francisation dans sept écoles de Châteauguay. Une enseignante qui a pris part à cette initiative, Isabelle Daoust, a eu l’idée de créer un camp de jour en collaboration avec Héritage Saint-Bernard pour que les acquis en français se poursuivent au cours de l’été. « La meilleure façon d’améliorer l’expression française c’est en créant des liens d’amitié », soutient Isabelle Daoust. Elle considère qu’il y a de plus en plus d’allophones dans la région et qu’un besoin de francisation se fait sentir. Les moniteurs ont été formés par la professeure pour qu’ils aient des stratégies de communication. « Présentement les enfants jouent le rôle de traducteurs. Ils nous aident énormément et s’entraident entre eux. Les enfants n’ont pas tous le même niveau de français et c’est ce qui aide à la compréhension de tous », indique Marie-Josée Landry, coordonnatrice des programmes éducatifs et touristiques à Héritage Saint-Bernard. Projet financé Ce service de francisation a été rendu possible à la suite de la participation financière de l’IRCM (Instance régionale de concertation en persévérance scolaire et en réussite éducative de la Montérégie) dans le cadre d’une entente avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Les chandails du camp de cette année ont été financés par la Caisse Desjardins de Châteauguay et cette institution a financé le début du projet l’an passé. [embed]https://www.dailymotion.com/video/x7fc3da[/embed]