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Un Candiacois employé d’Hydro-Québec accusé d’espionnage

le mardi 15 novembre 2022
Modifié à 14 h 26 min le 15 novembre 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

M. Wang fait face à quatre chefs d’accusation. (Photo: LinkedIn)

Yueseng Wang, un homme de 35 ans employé d’Hydro-Québec, a été arrêté par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à son domicile de Candiac, tôt le 14 novembre. Il est accusé d’espionnage pour la Chine. 

«Alors qu’il était à l’emploi d’Hydro-Québec, il est allégué que M. Wang aurait obtenu des secrets industriels avec l’intention d’en faire profiter la République populaire de Chine, au détriment des intérêts économiques du Canada», détaille la GRC par voie de communiqué.

Une enquête a été lancée par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale en août 2022, à la suite d’une plainte de la Direction de la sécurité corporative d’Hydro-Québec.  

Le Candiacois est détenu depuis son arrestation. Sa comparution est prévue ce mardi matin au palais de justice de Longueuil. Il fait face à quatre chefs d’accusation, soit l’obtention de secrets industriels, l’utilisation non autorisée d’un ordinateur, de fraude pour avoir obtenu des secrets industriels et d’abus de confiance par un fonctionnaire public. 

Selon La Presse, les actes reprochés se seraient déroulés sur plus de quatre ans, entre 2018 et août dernier. M. Yang était employé chez Hydro-Québec depuis 2016. Il travaillait avec des informations sensibles, dont des recherches effectuées au Québec au sujet des batteries pour véhicules électriques. Le média indique que le fonctionnaire entretenait des liens avec un dirigeant d’un grand fabricant chinois de batteries.  

La GRC a également fait savoir en point de presse que l’accusé aurait effectué des recherches pour le compte d’un autre centre de recherche chinois et d’une université d’origine chinoise. 

Vigilance

Hydro-Québec précise quant à elle que l’employé travaillait au Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie (CEETSE). Il effectuait des travaux liés aux matériaux de batterie. 

«Il n'avait pas accès à des renseignements relatifs à la mission de base d'Hydro-Québec. L'ensemble de ses accès lui ont été retirés dès les premiers soupçons. Il a finalement été congédié [en novembre] pour manquements graves au Code d'éthique de l'entreprise», peut-on lire dans une déclaration de la société d’État. 

Le directeur principal responsable de la sécurité d’entreprise chez Hydro-Québec, Dominic Roy, affirme que les mécanismes de détection et d’intervention ont permis aux enquêteurs de l’entreprise de porter le dossier à l’attention de la GRC, avec qui ils ont collaboré de près. 

«Aucune organisation n'est à l'abri d'une telle situation et nous devons donc constamment demeurer vigilants et transparents et ne tolérer aucun manquement au Code d'éthique», ajoute-t-il. 

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